Un nouveau plan, soutenu par le président américain Donald Trump, cherche à poser les bases d’un règlement du conflit à Gaza. Plusieurs médias et sources diplomatiques ont publié les grandes lignes de ce projet controversé. Voici ce que l’on en sait à ce jour — et les obstacles majeurs à sa réalisation.

Ce que prévoit le plan Trump

D’après les révélations du Times of Israel et d’autres médias spécialisés, le plan proposé par les États-Unis comprend 21 points structurés autour des objectifs suivants :

  • La libération immédiate de tous les otages israéliens, idéalement dans les 48 heures suivant un accord.
  • Une retraite progressive des forces israéliennes de Gaza, sans calendrier strict rendu public pour cette phase de retrait.
  • Le maintien d’Israël dans un rôle de supervision sécuritaire — notamment sur les frontières et la démilitarisation — tout en évitant l’annexion de territoire dans ce cadre.
  • L’amnistie pour certains membres du Hamas s’ils s’engagent dans le nouveau cadre de paix, à condition de renoncer à toute violence future.
  • Encouragement à ce que les habitants de la bande de Gaza restent sur place plutôt que d’être déplacés massivement, avec des mécanismes de reconstruction économique et de gouvernance locale assistée.

Par ailleurs, le plan évoque la mise en place d’un organe intermédiaire de transition pour gouverner Gaza, incluant une ouverture à une gouvernance partagée entre Palestiniens et intervenants internationaux (États-Unis, organismes internationaux, pays du Golfe).

Dans certaines versions du projet, on parle également d’un rôle central pour Tony Blair en tant qu’administrateur intérimaire de Gaza dans le cadre de la transition.

Ce qu’on ne sait pas encore — et ce que le Hamas dit

Malgré ces annonces, le Hamas affirme ne pas avoir reçu le plan officiel à ce jour.
Certains médias israéliens rapportent que le mouvement a donné son accord de principe pour une version du plan, notamment la libération des otages en échange de la remise en liberté de centaines de prisonniers palestiniens.
Mais cet « accord de principe » demeure flou, sans texte formel transmis.

Un autre point de tension : le calendrier de retrait israélien. Le plan, tel que divulgué, ne fixe pas de date précise pour la fin des opérations militaires — laissant la porte ouverte à des différends.

Antécédents et versions antérieures

Ce n’est pas la première fois que des propositions de cessez-le-feu ou de paix sont soumises dans le conflit israélo-palestinien.

  • En 2025, un cessez-le-feu en trois phases avait été négocié, incluant échanges d’otages et retrait israélien partiel, mais il avait été rompu suite à une reprise des bombardements.
  • En février 2025, Trump avait déjà proposé que les États-Unis prennent le contrôle administratif de Gaza, avec une transformation du territoire en « Riviera du Moyen-Orient ». Ce projet comprenait la relocalisation de millions de Palestiniens, une option qui avait été largement critiquée comme un projet de déplacement forcé.

Réactions, défis et obstacles

  • Crise humanitaire et pression internationale : La situation dans Gaza reste catastrophique — civiles déplacés, hôpitaux saturés, pénurie de médicaments, manque d’eau et d’électricité. Tout plan de paix doit composer avec ces réalités urgentes.
  • Scepticisme sur le déplacement de population : Des ONG, des nations arabes et des analystes ont dénoncé les propositions de « relocalisation volontaire » comme un déguisement pour un déplacement forcé, ce qui pourrait constituer un crime selon le droit international.
  • Exigences de sécurité pour Israël : Toute phase de retrait ou de réorganisation doit garantir que le Hamas ne retrouve pas un pouvoir militaire.
  • Convaincre les acteurs palestiniens : le Hamas, mais aussi l’Autorité palestinienne, doivent accepter les conditions — ce qui est politiquement complexe.
  • Rôle d’administrateurs externes : L’idée de confier la gouvernance temporaire à des intervenants extérieurs (comme Tony Blair) est politiquement sensible et risque de susciter une forte opposition locale et arabe.
  • Confiance et vérification : Sans garanties fortes sur la mise en œuvre, les parties peuvent douter de l’application réelle du plan.

Les défis sont multiples : humanitaire, sécuritaire, diplomatique et juridique. La réussite du plan dépendra de la capacité des parties à trouver un terrain d’entente, à bâtir la confiance et à transformer les mots en actes.

Ashdodcafe.com
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