L’interdiction de tirer profit et de consommer du H’amets
Il est dit dans la Torah au sujet de la fête de Pessah’ (Chémott 13) :
« Durant 7 jours, on mangera des Matsot, et ne sera vu ni H’amets, ni levain dans tous tes domaines ».

Dans la Guémara Pessah’im (21b et autres), nous apprenons à partir d’analyse de versets, que le H’amets est interdit durant Pessah’, aussi bien à la consommation qu’au profit. Même si l’on ne consomme pas de H’amets, il nous est interdit de le vendre (pendant Pessah’) à un non-juif ou autre, car on tire profit de cette vente. Toute personne qui consomme du H’amets, est passible de la peine de Karett (retranchement).À titre d’exemple, c’est la même peine qui est affligée à celui qui mange le jour de Yom Kippour.

Le H’amets à Péssah’ – Il ne s’annule pas, même contre 1000
L’interdit de H’amets pendant Pessah’ est tellement grave que même s’il s’est mélangé à d’autres aliments, il ne s’annule pas, même si la quantité des autres aliments est 1000 fois supérieure au H’amets. Ce qui n’est pas le cas pour les autres interdits alimentaires.
Par exemple, concernant l’interdiction de consommer du sang animal, si 1 gramme de sang tombe dans une marmite contenant un plat cuisiné, si ce plat cuisiné contient au moins 60 grammes de nourriture, la présence du sang qui est tombé à l’intérieur est totalement annulée, et le plat cuisiné reste permis à la consommation. Alors que pour le H’amets à Pessah’, même si la marmite contient 1000 fois plus de nourriture que la quantité de H’amets tombée à l’intérieur, par exemple, une miette de pain qui est tombée à l’intérieur d’une grande marmite qui contient un plat cuisiné, tout est interdit à la consommation uniquement à cause de cette petite miette de pain.

C’est pourquoi, il faut être très vigilant vis-à-vis du H’amets pendant Pessah’, et d’acheter uniquement des produits alimentaires qui ne contiennent pas la moindre trace de H’amets, et qui sont fabriqués sous un contrôle rabbinique responsable.

De même, il n’est pas question d’accorder sa confiance à n’importe quelle personne, qui n’observe pas la Torah et les Mitsvot, et qui nous affirme que tel aliment ne contient pas de H’amets, comme sur une épice particulière, dans lequel il n’y a pas de mélange de H’amets, ou autre… Comme cela est déjà arrivé dans le passé, lorsque certaines personnes ont transgressé l’interdit de ‘H’amets en faisant confiance à l’épicier alors qu’il n’avait aucune crédibilité.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l écrit qu’il est juste de n’acheter aucun produit réservé à Pessah’ s’il ne possède pas une certification « Cacher Lé-Pessah’ » délivrée par un Rabbinat officiel et compétent.
Le Din est le même pour des produits pour lesquels il semble n’y avoir aucun risque de H’amets, comme de la liqueur, de l’Arak (anisette) ou autre.
De notre époque, des produits qui peuvent sembler des plus « inoffensifs » du point de vue de leur Cacherout, ont laissé apparaître de réelles traces d’interdits alimentaires, pour tout le reste de l’année, en particulier pour Pessah’, car chaque produit alimentaire contient de très nombreuses et diverses matières, comme nous le savons.

Des ustensiles ayant absorbé du H’amets
Il est interdit d’utiliser pendant Pessah’, la vaisselle que l’on utilise tout le reste de l’année, car les ustensiles ont absorbés du H’amets.
En effet, lorsqu’un aliment chaud se trouve dans un ustensile, les parois de cet ustensile absorbent le goût du H‘amets (au même titre qu’elles absorbent le goût de la viande ou du lait), et c’est pourquoi, il faut utiliser pendant Pessah’ uniquement de la vaisselle réservée à Pessah’, et que l’on n’a pas utilisée pour des aliments H’amets.
Ou bien, cachériser la vaisselle H’amets pour l’utiliser à Pessah’, procédé que l’on expliquera mieux – B’’H – lors de la prochaine Halah’a.

Le lieu où l’on est convié
La vigilance dont nous faisons preuve au sein de notre propre foyer vis-à-vis des produits et ustensiles Cacher Lé-Pessah’ doit être la même à l’extérieur, dans tout endroit où nous consommons. On doit veiller à consommer strictement Cacher Lé-Pessah’. Par conséquent, lorsqu’on est invité pendant la fête de Pessah’, ou bien lorsqu’on se trouve à l’hôtel, on doit tout mettre en œuvre afin de ne pas se retrouver à un endroit non approprié, et l’on doit veiller au préalable à ne pas se faire inviter dans un endroit qui n’est pas strictement Cacher, afin de ne pas se heurter à une transgression H’ass Véchalom.

Il y a environ 60 ans, un juif d’une grande valeur émigra de Hongrie en Israël à la veille de Péssah’. Son fils – qui était marié – habitait un Yichouv religieux, et il invita son père à passer la fête de péssah’ chez lui. Son père lui demanda au préalable : « Es-tu toujours pointilleux sur les règles de Péssah’ ? » Son fils lui répondit : « Bien sûr ! » Le père, son épouse et ses autres enfants se rendirent donc chez le fils marié. Dès le soir de la fête, le père constata que les règles de Péssah’ n’étaient pas observées correctement. De ce fait, il se priva de consommer quoi que ce soit, hormis quelques légumes. Dès la sortie de la première fête, il dit à son épouse : « Je ne reste pas un instant de plus ici. » Ils lui dirent : « Mais il n’y a plus de transport à cette heure-ci ! » Il leur dit : « Je ne reste pas un instant de plus ici. » Il marcha à pied pendant 3 heures, jusqu’à un arrêt de bus, et il retourna à Jérusalem dans une grande peine du fait que son fils n’est pas vigilant dans les règles de Péssah’. Toute la famille en tira une leçon, et ils améliorèrent tous leurs actes.

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