בְּהַר- בְּחֻקֹּתַי

Behar/ Be’houkotaï

Lévitique 25:1-fin du Livre : Les années sabbatiques et le Jubilé

  Et l’Eternel parla à Moshé, sur la montagne, behar בְּהַר de Sinaï… Lévitique 25:1

Nous abordons ici un des commandements les plus extraordinaires de toute la Thora. Il est lié directement au Mont Sinaï comme le précise le texte : Behar Sinaï.

Les commandements n’ont-ils pas tous été donnés au Mont Sinaï ? Oui bien sûr, mais ici D.ieu nous interpelle et veut nous montrer que celui-ci est précisément issu de Lui et dépasse tout entendement humain.

En effet ces commandements concernant la septième année de relâche, et au bout de sept cycles de sept années, le Jubilé, touchent directement à l’instinct de survie et à celui de propriété en nous donnant un enseignement profond sur la foi et la confiance en D.ieu.

Un parallèle est établi entre l’année de relâche (chemita), le Shabbat et avec le Jubilé (yovel). La Paracha se termine encore sur le commandement de ne pas se faire d’idoles et de respecter le ShabbatetleTemple.

La loi sur l’année de relâche ne serait entrée en vigueur qu’après la conquête de Canaan. La première chemitaaurait été célébréela vingt et unième année de l’entrée en Terre promise selon la Tradition.

Voici les principales directives concernant cette loi :

–         Durant cette septième année, toute propriété privée agricole était abolie. Les récoltes étaient mises à la disposition de tous, et même des animaux sauvages. Le propriétaire de la récolte pouvait s’en nourrir, n’en récolter que pour ses propres besoins et ne pas en vendre.

–         La terre était mise en jachère, c’était une année de repos. Les travaux agricoles étaient interdits.

–          Le peuple s’adonnait à la lecture et à l’étude de la Thora.

–         D.ieu s’engageait à pourvoir aux récoltes nécessaires pour nourrir Son peuple pendant les années de repos et les suivantes.

–          Ne pas respecter ces lois de chemita conduisait à l’exil.

–         A la fin de sept cycles de chemita, sept fois sept années, le yovel, Jubilé, était proclamé au son du chofar, le jour de Yom Kippour.

Ces lois nous parlent de la Rédemption finale. Examinons tout d’abord le parallèle entre la loi de chemita et le Shabbat :

Parle aux fils d’Israël, et dis–leur, Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, le pays célébrera un sabbat à l’Eternel, Pendant six ans tu sèmeras ton champ, et pendant six ans tu tailleras ta vigne, et tu en recueilleras le rapport ; et la septième année, il y aura un sabbat de repos pour le pays, un sabbat consacré à l’Eternel, tu ne sèmeras pas ton champ, et tu ne tailleras pas ta vigne. Tu ne moissonneras pas ce qui vient de soi–même de ta moisson précédente, et tu ne vendangeras pas les grappes de ta vigne non taillée, ce sera une année de repos, ch’nat Shabbaton, שְׁנַת שַׁבָּתוֹן pour le pays. Et le sabbat du pays vous servira de nourriture, à toi, et à ton serviteur, et à ta servante, et à ton homme à gages et à ton hôte (étranger) qui séjournent chez toi, et à ton bétail et aux animaux qui seront dans ton pays, tout son rapport servira de nourriture. Lévitique 25:2-7

Le Ranbam enseigne qu’il existe trois types de Shabbat :

1. Le Shabbat hebdomadaire qui représente l’achèvement de tout travail physique. :

Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu’il fit ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il fit. Genèse 2:2

2. Le Shabbat de la chemita, qui se produit à la fin de chaque cycle de sept années. Cette chemita est un avant-goût de l’ère messianique. Elle représente la fin des temps lorsque D.ieu aura accompli Son plan et mené les hommes vers leur destinée finale.

3. Le troisième Shabbat est le Jubilé final, le retour à l’œuvre parfaite de la Création, le contact retrouvé entre D.ieu et la Création.  Cette année de repos est appelée Shabbat à l’Eternel et son produit sert de nourriture au peuple. Le Shabbat est également appelé Shabbat à l’Eternel en Exode 20:10 : il est saint et tout travail est interdit.

Que ce soit ce jour de Shabbat ou cette année de Shabbat, toute notre subsistance dépend de D.ieu Qui pourvoit selon Sa bonté.

Dans le désert, la manne pouvait être recueillie chaque jour, excepté le Shabbat. Le fait de recevoir la manne quotidiennement, et non une fois par semaine, obligeait le peuple à tourner ses yeux vers D.ieu chaque matin. D.ieu voulait former Son peuple pour qu’il ait foi et confiance en Lui après toutes ces années d’esclavage en Egypte.

Il nous dit également que c’est alors que nous respectons Ses Shabbat qu’Il pourvoit et nous protège :

Et vous pratiquerez mes statuts, et vous garderez mes ordonnances, et vous les pratiquerez, et ainsi vous habiterez dans le pays en sécurité ; et le pays vous donnera son fruit, et vous mangerez à rassasiement, et vous l’habiterez en sécurité. Lévitique 25:18-19

La chemita nous enseigne quelle est la mesure de foi qu’Il demande : une confiance absolue qui dépasse tout raisonnement humain.

A l’heure actuelle, les gens ne sont plus liés à la terre comme ils l’étaient à l’époque. Mais à l’époque, un agriculteur (la majorité du peuple) devait abandonner tout droit de propriété, laisser sa terre ouverte à tout passant désireux de se rassasier et ne pas s’inquiéter de l’avenir.

Respecter les Shabbat de l’Eternel demande un abandon total entre Ses mains. Ne plus revendiquer ses droits mais accomplir ce commandement avec la joie d’obéir :

Exode 24 :7 Et il prit le livre de l’Alliance, dont il fit entendre la lecture au peuple et ils dirent: « Tout ce qu’a prononcé l’Éternel, nous l’exécuterons docilement. »

Nous entrons dans un vrai repos lorsque nos revendications sont mises en sourdine et quand notre foi peut se nourrir de Sa Paix. C’est dans le respect de Ses commandements que tous nos besoins sont comblés car Il prend soin de Son peuple :

Et si vous dites, Que mangerons–nous la septième année ; voici, nous ne semons pas, et nous ne recueillons pas nos produits ? Je commanderai que ma bénédiction soit sur vous en la sixième année, et elle donnera le produit de trois ans. Et vous sèmerez la huitième année et vous mangerez du vieux produit, jusqu’à la neuvième année ; jusqu’à ce que son produit soit venu, vous mangerez le vieux. Lévitique 25:20-22

Au bout de ce compte régulier de sept jours (Shabbat) puis de sept années (chemita) puis de sept fois sept années, vient le yovel, le Jubilé.

L’année du yovel, chacun rentrait dans la terre ancestrale qui lui avait été allouée lors du partage par Yéhoshua, après l’entrée en Terre promise.

Le yovel était caractérisé par trois obligations devant être respectées par la nation entière d’Israël :

–         La cessation de toute activité agricole, comme pour l’année de chemita. Toutes les quarante-neuf années la terre connaissait donc une double année de repos, un double Shabbat : celle de la chemitasuivie de celle du yovel.

–         Tous les esclaves étaient libérés, même celui qui s’était volontairement vendu lui-même en se faisant percer l’oreille  (Paracha Michpatim). Ces deux Parachotsont d’ailleurs liées et toutes deux parlent de la liberté, dror :

Et, au septième mois, le dixième jour du mois, tu feras passer le son bruyant de la trompette, chofar ; le jour des propitiations, vous ferez passer la trompette par tout votre pays ; et vous sanctifierez l’année de l’an cinquantième, et vous publierez la liberté, dror, דְּרוֹר dans le pays à tous ses habitants, ce sera pour vous un jubilé ; vous retournerez chacun dans sa possession, et vous retournerez chacun à sa famille. Lévitique 25:9-10

Le mot dror, דְּרוֹר, a plusieurs significations. Il est, entre autre, utilisé pour parler de la Guéoula :

L’Esprit du Seigneur, l’Eternel, est sur moi, parce que l’Eternel m’a oint pour apporter de bonnes nouvelles aux débonnaires, il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, dror,דְּרוֹר et aux prisonniers l’ouverture de la prison.  Isaïe 61:1

Ce degré de liberté est directement liée aux commandements de ne pas léser son frère dans les transactions financières. D.ieu nous dévoile par-là que cette délivrance spirituelle est entre autre une délivrance des liens matériels et de la peur de manquer, un retour au statut de l’homme lors de la Création. La confiance est rétablie entre D.ieu et Sa créature. Adam ne travaillait pas dans le Gan Eden car D.ieu pourvoyait à tous ses besoins. Mais suite au péché, la malédiction est venue s’abattre sur lui et sur tous ses descendants et a entraîné cette lutte pour la survie, cette peur de manquer et ce désir exacerbé de possession.

La Thora nous le dévoile en commandant de faire retentir le chofar de la liberté et de la réconciliation, de la fin de l’esclavage et de la malédiction le jour de Yom Kippour, qui est aussi un Shabbat chabaton, שַׁבַּת שַׁבָּתוֹן

C’est un sabbat de repos, Shabbat chabaton, שַׁבַּת שַׁבָּתוֹןpour vous, et vous affligerez vos âmes. Le neuvième jour du mois, au soir, d’un soir à l’autre soir, vous célébrerez votre sabbat. Lévitique 23:32

Le Shabbat est appelé qadoch, saint, en raison de la Création et le yovel est aussi appelé qadoch mais cette fois, en raison de la libération des esclaves.

Le jour du Yom Kippour est doublement saint, Shabbat Shabbaton, car il accorde à la fois le pardon, la liberté des esclaves et la réconciliation avec D.ieu. Cette liberté se manifeste complètement quand l’amour divin est incarné au milieu de Son peuple, et que les différences, les inimitiés, les querelles et les rivalités disparaissent pour marcher ensemble vers un seul et même but :

Le servir et L’adorer sur la montagne !

Elle va même au-delà d’une simple bonne entente mais elle ordonne de s’occuper de son frère qui est dans la gêne :

Et si ton frère est devenu pauvre, et que sa main devienne tremblante à côté de toi, tu le soutiendras, étranger ou hôte, afin qu’il vive à côté de toi. Tu ne prendras de lui ni intérêt ni usure ; et tu craindras ton Dieu, afin que ton frère vive à côté de toi. Moi, je suis l’Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte pour vous donner le pays de Canaan, pour être votre Dieu.  Lévitique 25:35-38

Autrement dit : Ne permets pas à ton frère de tomber dans l’esclavage de la pauvreté alors que Je l’ai sorti d’Egypte pour en faire un homme libre !

Nous lisons également cette Paracha chaque année pendant le compte de l’Omer. Ce compte de l’Omer est une préparation à recevoir la Thora au Mont Sinaï au bout des sept semaines. Et ce n’est pas un hasard, car c’est le non-respect des commandements divins, le manque de foi et de confiance en D.ieu qui nous conduit entre autre dans la pauvreté et l’esclavage ainsi que nous le montre la succession des versets suivants :

–         Ce manque de foi nous conduit à transgresser les commandements (ici celui du respect de la chemita mais aussi donné en exemple pour nous enseigner) et on commence par vendre une partie de ses biens :

Et si vous vendez quelque chose à votre prochain, ou si vous achetez de la main de votre prochain, que nul ne fasse tort à son frère. Lévitique 25:14

–         Puis on vend son champ :

Si ton frère est devenu pauvre, et vend une partie de sa possession, alors que celui qui a le droit de rachat, son plus proche parent, vienne et rachète la chose vendue par son frère. Lévitique 25:25

–         Puis on vend sa maison :

Et si quelqu’un a vendu une maison d’habitation dans une ville murée, il aura son droit de rachat jusqu’à la fin de l’année de sa vente, son droit de rachat subsistera une année entière  Lévitique 25:29

–         On en vient à emprunter :

Et si ton frère est devenu pauvre, et que sa main devienne tremblante à côté de toi, tu le soutiendras, étranger ou hôte, afin qu’il vive à côté de toi. Lévitique 25:35

–         Pour finir en esclavage :

Et si un étranger ou un homme qui séjourne chez toi s’est enrichi, et que ton frère qui est à côté de lui soit devenu pauvre et se soit vendu à l’étranger qui séjourne chez toi, ou à un homme issu de la famille de l’étranger… Lévitique 25:47

La phase ultime, c’est l’exil. L’exil de la terre qui appartient à D.ieu et que nul n’a le droit de profaner, de diviser ou encore de donner. L’exil loin de Sa face et de Ses bontés, le désert d’une vie sans Mont Sinaï :

Et si avec cela vous ne m’écoutez pas, et que vous marchiez en opposition avec moi, je marcherai aussi en opposition avec vous, avec fureur, et je vous châtierai, moi aussi, sept fois plus, à cause de vos péchés. Lévitique 26:27-28

Le jour où la Thora a été donnée, le son du chofar a retenti et ce son particulier, en ce jour particulier, porte le même nom que le jour particulier du Jubilé, yovel :

Quand le cor sonnera longuement, yovel, יֹּבֵל, ils monteront vers la montagne. Exode 19:13

C’est à ce yovel, ce Jubilé, proclamé sur le Mont Sinaï qui est synonyme de Thora, que nous sommes appelés.

Alors l’Ere de repos, le vrai Shabbatsera alors complètement accompli, le retour à la perfection de l’œuvre de la Création atteint et le Sanctuaire révéré.

Le livre de Lévitique se conclut avec la Paracha Bé’houkotaï qui décrit les bénédictions et les malédictions encourues en cas de respect ou de non-respect de la Thora, et sur la valeur des vies humaines ou animales consacrées à D.ieu.

  Si vous marchez dans mes statuts, be’houkotaï ְּחֻקֹּתַי et si vous gardez mes commandements et les pratiquez… Lévitique 26:3

Le texte commence avec le mot im, אִםqui signifie « si » mais qui doit être compris ici dans le sens d’une requête plutôt que d’une condition.

En effet, D.ieu ne nous laisse pas le choix d’être obéissants ou pas, mais nous supplie de L’écouter afin d’être bénis. D’ailleurs ce « si », se transforme plus tard dans le livre de Deutéronome en « quand » vous mettrez en pratique Mes commandements :

Regarde, je mets aujourd’hui devant vous la bénédiction et la malédiction, la bénédiction, si (quand), acher אֲשֶׁר vous écoutez les commandements de l’Eternel, votre Dieu, que je vous commande aujourd’hui ; la malédiction, si, im אִםvous n’écoutez pas les commandements de l’Eternel, votre Dieu, et vous vous détournez du chemin que je vous commande aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux, que vous n’avez pas connus. Deutéronome 11:26-28

Les traductions redonnent souvent mal le sens du texte original et nous devons fouiller la Parole pour découvrir les secrets de la langue hébreu.

Ce détail est important quand nous étudions la suite du texte qui nous parle des bénédictions. Ces bénédictions sont au nombre de 22 d’après un décompte traditionnel[1] :

אִם im, Si vous marchez dans mes statuts, et si vous gardez mes commandements et les pratiquez…

  1. Les pluies tomberont en leur saison
  2. La terre donnera son produit
  3. Les arbres donneront leurs fruits
  4. Le temps du fourrage atteindra la vendange et la vendange les semailles
  5. Vous mangerez votre pain à satiété
  6. Vous habiterez en sécurité dans le pays sans crainte
  7. Je ferai régner la paix dans le pays
  8. Vous vous coucherez sans crainte
  9. Les animaux nuisibles disparaîtront
  10. L’épée ne passera pas dans le pays
  11. Vous poursuivrez vos ennemis
  12. Les ennemis tomberont devant toi
  13. Cinq d’entre vous en poursuivront cent et cent une myriade
  14. Je me tournerai vers vous pour vous bénir
  15. Je vous rendrai féconds
  16. Je vous multiplierai
  17. Je maintiendrai Mon alliance avec vous
  18. Les anciennes récoltes feront place aux nouvelles
  19. J’établirai Mon Michkan au milieu de vous
  20. Mon âme ne vous prendra pas en horreur
  21. Je marcherai au milieu de vous
  22. Je serai pour vous un D.ieu, et vous serez pour Moi un peuple

Moi, je suis l’Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte, afin que vous ne fussiez pas leurs esclaves, j’ai brisé les liens de votre joug, et je vous ai fait marcher la tête levée, qomemiout, קוֹמְמִיּוּתLévitique 26:13 

Vingt-deux bénédictions comme les vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu, et d’ailleurs le passage relatant les bénédictions commence avec la lettre aleph א et se termine avec la lettre tav ת qui sont les premières et dernières lettres de l’alphabet.

Ces bénédictions sont l’expression de la plénitude des bénédictions que nous pouvons recevoir par notre obéissance au Créateur, Source de Vie :

Ainsi dit l’Eternel, le roi d’Israël, et son rédempteur, l’Eternel des armées, Je suis le premier, et je suis le dernier ; et hors moi il n’y a pas de Dieu. Esaïe 44:6

La Paracha Be’houkotaï, normalement lue avec la précédente, Behar, sauf dans les cas d’année bissextile, est également la 33ième Paracha de la Thora. Le chiffre 33 correspond donc aux lettres lamed, לet guimel גet le mot ainsi formé est lag,לג. Ce mot lag quand il est lu à l’envers donne le mot gal, גלqui forme la racine du mot « révéler » comme dans le Psaume 119:118[2] :

Ouvre (révèle à mes yeux) gal, גַּל mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta Thora. Psaumes 119:18

Le Roi David nous a donné un exemple par son zèle à sonder et méditer la Thora de D.ieu.

Ces bénédictions nous sont promises si nous mettons en pratique les mitsvot. « Je vous donnerai… »… ces mots sont mentionnés trois fois :

Je vous donnerai, natati, vos pluies en leur temps, et la terre donnera son rapport, et l’arbre des champs donnera son fruit. Lévitique 26:4

Et je donnerai, natati, la paix dans le pays ; et vous dormirez sans que  personne vous épouvante ; et je ferai disparaître du pays les bêtes mauvaises, et l’épée ne passera pas par votre pays. Lévitique 26:6

Et je mettrai (donnerai en hébreu) natati, mon tabernacle au milieu de vous, et mon âme ne vous aura pas en horreur ; Lévitique 26:11

 Trois promesses :

-Vos pluies, gichmekhem : גִשְׁמֵיכֶם

– La paix, shalom : שָׁלוֹם

– Mon Tabernacle, michkani : מִשְׁכָּנִי

Ces trois dons forment à eux trois le mot pluie gechem, גֶּשֶׁם (avec les initiales גשמ) et représentent trois degrés ascendants de sainteté :

  1. L’abondance matérielle qui enrichit et pourvoit à tous les besoins physiques, y compris le climat et la santé sur terre.
  2. La paix, entre les hommes et l’harmonie sur terre, le repos.
  3. Enfin la Présence divine au milieu de Son peuple, le but final et suprême de la Rédemption.[3]

Les malédictions de notre Paracha communément désignées sous le terme de tokha’ha, signifiant : « correction avertissement, châtiment », sont données dans le but de nous aider à tirer leçon des choses qui nous arrivent.

Cette correction est progressive, tout d’abord le manque de bénédictions matérielles qui nous empêchent de consacrer notre temps à Son service. Puis la paix disparaît progressivement pour finir par l’isolement, l’exil loin de Sa Face.

Au contraire, si nous obéissons à Ses commandements, Il nous promet de marcher au milieu de nous comme au Gan Eden :

…et je marcherai, vehit’halakhti וְהִתְהַלַּכְתִּי au milieu de vous ; et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple. Lévitique 26:12

Et ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu qui se promenait mit’halekh מִתְהַלֵּךְdans le jardin au frais du jour. Genèse 3:8

Enfin, le dernier chapitre du Livre de Lévitique termine en affirmant que toute offrande ou sacrifice consacré à l’Eternel ne peut pas être remplacé, même si il a un défaut car il est sanctifié :

On ne distinguera pas entre le bon et le mauvais, et on ne le changera pas ; et si on le change, la bête changée et celle qui la remplace seront saintes, elles ne seront pas rachetées. Lévitique 27:33

De même, Israël, prémices de l’Eternel,  a été sanctifié comme le dit le prophète Jérémie et ne pourra donc jamais être échangé ou remplacé par un autre peuple, quoi qu’il arrive.

Israël était saint à l’Eternel, les prémices de ses fruits. Tous ceux qui le dévorent sont coupables ; il viendra sur eux du mal, dit l’Eternel.

Jérémie 2:3

Am Yisrael ‘Hai!

חזק ! חזק ! ונתחזק !

Sois fort ! Sois fort ! Et puissions-nous être renforcés !

 

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[1] Baba batra 88b

[2] Rabbi Yitzchaq Ginsbourgh

[3]  idem

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