Passer de créditeur à débiteur est rapide et ce fait parfois sans même que le titulaire du compte ne s’en rende compte ; il en est de même en matière de dépassement de ligne de crédit.
Ce ​dépassement de ligne de crédit se chiffre toutefois à 36 milliards de shekels…
Il semble que sous peu les banques devront informer leurs clients avant que ces-derniers ne rentrent dans le   »rouge ».

Un pas de plus dans la bonne direction.

Selon toute vraisemblance, le Contrôleur des banques souhaite obliger les banques à mettre en place un système d’alerte dans les mois à venir prévenant ceux en passe de dépasser la ligne de crédit leur étant autorisé.
Pour rappel, la ligne de crédit est le découvert autorisé à un client.
Selon les estimations de la BCI – Banque Centrale d’Israël – près de 40 % des israéliens vivent à découvert, occasionnellement ou régulièrement.
​Ainsi, en octobre 2017 l’Overdraft [ndlr : est en overdraft un titulaire de compte dont ce-dernier est débiteur, indépendamment du fait d’être en dépassement de ligne de crédit ou non] global des israéliens s’élevait à 36 milliards de shekels, dont 3.35 milliards de shekels en dépassement de ligne de crédit.

Passer de créditeur à débiteur est rapide et ce fait parfois sans même que le titulaire du compte ne s’en rende compte ; il en est de même en matière de dépassement de ligne de crédit.

Sauf que c’est là que le bas blesse : de fait, ce dépassement revient en fait à   »emprunter » à des taux élevés et ce sans que la banque ait à en informer son client.​

​Il est vrai que lors de l’ouverture du compte bancaire, les banques font signer leurs clients sur une autorisation de découvert, dont les formulaires précisent le montant et les conditions en cas de dépassement de cette dernière ; elles n’ont cependant à ce jour aucune obligation d’en informer leurs clients lorsque ces-derniers passent la  » ligne rouge « ​.

​En 2010, la FED – Banque Centrale Américaine​ – a obligé les banques à contacter leurs clients avant de valider une transaction les faisant passer en Overdraft, sans quoi elles devaient rejeter l’opération.

​De fait, l’overdraft est très mal vu aux États-Unis et les intérêts étant pratiqués dans ce cas sont bien plus élevés que ceux pratiqués en Israël.

Dernièrement, la Bank Of America a d’ailleurs été dernièrement condamnée à reverser à ses clients 66 millions de dollars perçus dans le cadre d’overdraft sans les avoir informé de la situation de leur compte bancaire.

​Et cette obligation a tout de suite porté ses fruits : juste avant cette dernière, les banques percevaient environ 40 milliards d’USD/an d’intérêts d’overdraft, pour passer à 15 milliards en 2016 ; à noter que leurs clients sont devenus beaucoup plus vigilants depuis cette loi.

​À ce jour, les banques israéliennes proposent l’envoi de différentes alertes à leurs clients… mais ces-dernières sont payantes.​

​Pourtant, ce genre d’alertes est important, non pas uniquement pour être informé du fait que l’on passe en débiteur ou encore en overdraft, mais également des intérêts pratiqués.

De fait, tous savent que des intérêts de découvert sont facturés ; toutefois, un flou demeure sur les taux de ces-derniers et ce en dépit du fait que les banques ont l’obligation de les faire connaître à leurs clients.
Premier problème, les taux d’intérêts évoluent en fonction du découvert.
Comment cela fonctionne ?
Depuis que les banques ont l’obligation d’octroyer une ligne de crédit à leurs clients, elles prévoient différents paliers ; en général 2 ou 3.
Ainsi, pour un client ayant une autorisation de découvert de 30,000 shekels, ​les intérêts de découvert facturés pour le premier tiers, à – 10,000 shekels, ne seront pas les mêmes que pour le dernier, entre – 20,000 et – 30,000 shekels.
L’indice de référence pour le calcul des intérêts de retard est le Prime, qui est indexé au taux directeur de la Banque Centrale d’Israël – il est actuellement de 1.60 %.
Les banques y additionnent ensuite leur commission en fonction des paliers prévus.
Par exemple, pour un client de la banque Hapoalim y domiciliant ses revenus, le premier palier prévu en cas de découvert est de Prime+ 6.50 %, soit un taux de 8.10 %, le second + 9.20 %, soit un taux de 10.80 %, et le dernier + 9.40 %, soit 11 %.
D’autres banques ont des tarifs dégressifs, à l’instar de la Discount.
Là encore, une alerte-client serait nécessaire afin de l’informer du fait que son découvert passe de palier et les taux d’intérêts pratiqués en découlant.

Un journaliste du journal en ligne Ynet s’est tourné à ce sujet vers la BCI, qui lui a fait savoir que du changement était prévu dans ce domaine ; un pas dans le bon sens !

Toutefois, il est encore trop hésitant et insuffisant : il est question à ce stade d’une alerte lorsque le client passe en overdraft ; il en faudrait également une lorsque le compte passe débiteur et une à chaque changement de palier de découvert.
Et la BCI de réagir :   »le Contrôleur des banques prévoit d’obliger les banques à informer leurs clients lorsque ces-derniers s’apprêtent à rentrer en overdraft, mais également dans d’autres cas et ce afin d’aider leurs clients à mieux gérer leurs finances. Ce point est actuellement en cours de traitement au sein de la BCI et devrait aboutir courant 2018. »
source : www.ouvrir-un-compte-bancaire-en-israel.com et Ynet

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