Etes vous fier d’être Israélien ? le chiffre de la semaine qui ferait rêver les politiques en France : 93 % des israéliens se sont dits « fiers d’être israéliens »  …

ISRAEL HAYOM. « Les festivités du Jour de l’Indépendance pêchent-elles par trop de pathos ? Soit. Mais il faut vraiment avoir un cœur de pierre pour ne pas s’émouvoir devant cette soldate qui après avoir perdu dans son enfance, au cours d’un attentat terroriste, ses parents et ses trois frères, déclare devant le Président Peres que ce qu’elle souhaite par-dessus tout, c’est donner encore et encore à l’Etat d’Israël. Oui, nous pouvons être fiers de voir un soldat ayant immigré d’Ukraine et une soldate ayant immigré d’Ethiopie, serrer la main du chef d’état-major. Telle est la quintessence de l’Israélienneté.

Il n’existe aucun autre phénomène historique semblable au retour du peuple juif à Sion. Rien dans l’Histoire qui ne soit comparable à la Shoah que nous venons de commémorer la semaine dernière et même la plus débordante des imaginations ne pourra jamais expliquer comment Israël est devenu, quelques années seulement après cette catastrophe, ce que les Américains ont baptisé « la Nation High-Tech ». Nous avons de quoi faire la fête car nous y sommes arrivés contre tous les pronostics, avec une vision folle, un sacrifice infini et des risques inconsidérés. Ce n’est pas en vain que 93% des Israéliens se sont dits « fiers d’être Israéliens » à la veille de ces festivités ».

MAARIV : Israël traverse un processus de déconstruction idéologique. Impossible de constituer un ethos israélien là où chaque segment de population développe sa propre formule. « Autrefois régnait en Israël une idéologie dominante : le sionisme », m’a confié hier le ministre de la Défense, Ehoud Barak. « Cette idéologie s’est transformée en une multitude d’idéologies particulières. L’ethos constituant du pays est devenu obsolète et a laissé place à des idéologies indépendantes. Ici les écoles rabbiniques, là les colonies, ailleurs le capitalisme ou le communautarisme. »

(…) Le sentiment collectif n’est pas toujours une vertu. Il a souvent poussé certaines nations à une obéissance aveugle et à la perte de la pensée libre. Les Israéliens doivent continuer à penser librement. L’aspiration à une expression libre de l’individu face à l’Etat est le signe d’un sentiment de sécurité des citoyens. De ce point de vue, nous avons de quoi être fiers. Certes, Israël devra encore lutter pour se faire une place dans son espace géopolitique mais son existence n’est plus en cause. Dès lors qu’ils en ont pris conscience, les Israéliens ont commencé à s’intéresser à leur propre sort plutôt qu’à celui de l’Etat dans lequel ils vivent.

Dans une certaine mesure, Israël a cessé d’exister. Son démantèlement en sous-groupes et le positionnement des volontés particulières en haut de la pyramide sociale provoque le démembrement de la colonne vertébrale qui fait vivre la société israélienne. Il n’existe pas d’individu sans Etat. Le nouvel Israélien ne se définit plus au moyen des valeurs consensuelles de ses pères. Son aspiration au bien-être individuel aux dépens de l’intérêt national et social constitue le nouveau rêve israélien. C’est le moi, moi et moi ici et maintenant. De cette manière, on ne peut faire vivre un pays. On ne peut faire vivre une Nation.

Source: Revue de Presse de l’Ambassade de France.

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