Chacun peut percevoir en lui de nobles élans, un sens de ce qui est élevé et gracieux, un goût de l’infini, une disposition à s’oublier soi-même pour mieux s’accomplir dans l’exigence spirituelle et morale.
C’est par là que l’homme peut légitimement s’estimer. Il y a en lui un achèvement objectif. La perception de ce fondement de précellence à soi fonde l’estime de soi et on ne voit pas comment les plus nobles vertus seraient possibles sans ce ressort affectif. Nul n’est plus enclin à se conduire de manière méprisable que l’homme qui se méprise.

Or les menées aménagées au seul ravissement du moi, surtout si elles vont de pair avec l’indignité morale suscitent le mépris de soi-même. Elles ne peuvent être source de contentement de soi-même, ne serait-ce que parce qu’elles attisent le mépris des autres et que l’intersubjectivité est plus naturelle que la subjectivité.
Non seulement l’égoïsme est incompatible avec les vertus morales et politiques mais il ne doit même pas être confondu avec l’individualisme car se savoir et se vouloir un individu ou un sujet autonome ne signifie pas, par principe, se prendre pour un centre et pour un tout. Au contraire, seul peut aspirer à l’autonomie un être de raison et la raison enseigne à chacun de se mettre à sa place dans l’ordre des choses.

L’amour de soi bien assimilé inclut l’amour du tout dont on est un élément. Comment pourrait-on s’accomplir dans la perfection de sa nature sans la coopération avec les autres hommes dans de solides liens d’amitié et de justice et sans l’intérêt pris à la préservation de notre mère nourricière, la terre?
Chez l’homme de raison le souci de soi se prolonge naturellement en souci de la totalité dont il fait partie. Seule l’inconscience peut laisser croire qu’on ne se menace pas soi-même lorsqu’on porte atteinte aux droits des autres. L’injustice produit le conflit, la guerre; la haine, la jalousie, l’envie sont des passions tristes affaiblissant ceux qui les éprouvent. L’homme ne s’épanouit que dans la joie et celle-ci requiert la paix et l’amitié.
Si l’opinion que vous avez de vous-même est défavorable ou dévalorisante, il y a peu de chance pour que votre vie soit riche et harmonieuse.

Alors ne vous laissez pas persuader que vous ne valez rien et que vous êtes inutile, ou que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue parce que vous ne rendez service à personne. Nombreux sont ceux qu’une mauvaise ״programmation״ a amenés à penser qu’ils étaient indignes et qu’ils ne méritaient pas d’être heureux. Nous avons tous vécu de nombreuses formes d’existence et de multiples empreintes douloureuses ont marqué notre corps émotionnel. Il faut donc commencer par soi-même, prendre un bain d’amour. La bienveillance que nous pouvons ressentir pour nous-même sera déterminante pour pouvoir la partager ensuite avec autrui.

Vous avez le choix de vous libérer de tous vos fardeaux et de toutes les misères que vous portez depuis si longtemps. Réconciliez-vous avec tous les aspects de votre histoire de vie et considérez toutes les épreuves que vous avez traversées comme étant bénéfiques. Nous ne devons pas avoir peur de nous regarder en face. « Du chaos naissent les étoiles ».

Rony Achriche reprendra un nouveau cycle de conférence ce dimanche 28 octobre a Ashdod.

Il sera chez Martine Sroussi (face à l’agence Losky) réhov hatsionout, 8ème étage, app 30

Pour toute information et réservation  : 054 796 83 30

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