A l’heure où notre président français, François Hollande revient d’un voyage aux Etats-Unis dont une journée complète dans la fameuse SiliconValley, une question dévorante se pose à tous les start-upers français : A quand mon tour ?

La SiliconValley, signe extérieure de réussite, fait rêver au point d’être une fin en soi pour beaucoup d’entrepreneurs français dans les nouvelles technologies… Comme dans tout monde idéal, il y a un revers à la médaille du succès qui n’est pas sans conséquence pour ceux qui ne sont pas préparés à l’échec.

SiliconValley Paradis ou Enfer ?

L’image idyllique de la remontée de l’avenue de palmiers menant à Stanford situé en plein cœur de Palo Alto donne un avant-goût de paradis. Cette université de renommée mondiale est en quelques sortes le poumon de la SiliconValley abreuvant les start-ups d’ingénieurs et développeurs aux talents d’innovateurs.

Qu’est ce qui fait que la SiliconValley est si prisée ?

Depuis que le centre névralgique du déchiffrage de codes secrets, par la peur d’une invasion nazie pendant la 2eme guerre mondiale, est passé de Boston à Palo Alto, la baie de San Francisco est devenue le Centre de l’Innovation Mondiale. Et ses créations continuent de nous étonner…

A cette époque, la situation a permis de concentrer une grosse partie des budgets gouvernementaux pour la recherche sur Stanford. La guerre passée, ces budgets ont trouvés un énorme relais de croissance grâce aux sociétés privées bien souvent lancées par des anciens élèves créant ainsi un microcosme qui s’ »auto-entretient ». Celui-ci permet ainsi d’attirer comme un aimant les projets prometteurs, ingénieurs/développeurs compétents et investisseurs étrangers.

Il suffit de se poser à la terrasse d’un café dans Palo Alto en respirant l’air iodée en plein mois de décembre ou janvier pour vite comprendre le bien être qui règne à travailler dans la région.

Tous les jours, vous pouvez participer à au moins une dizaine d’évènements présentant de nouveaux services, de nouvelles sociétés, de réseautage pour les développeurs ou les jeunes entrepreneurs en recherchent de génies qui feront de leur produit la nouvelle pépite de la baie etc…

Aux vues des plus grosses capitalisations boursières de ces dernières années, il est clair que ces fameuses pépites sont en train de damer le pion aux mastodontes industriels, ces colosses aux pieds d’argiles du siècle dernier. La roue des investissements tourne aux profits des start-ups faisant de la Baie de San Francisco la place financière où il faut être pour lever des fonds.

Ce microcosme de rêve peut se résumer selon le fameux mélange : Soleil, Mer, Talents, Investisseurs, Emulsion intellectuelle indispensable à la l’innovation.

Qu’est-ce que l’on ne dit pas sur la SiliconValley ?

Derrière ce tableau au paysage de carte postale où tout semble être possible, une dure réalité frappe bien souvent ceux qui tentent l’aventure de la SiliconValley. La route ressemble à un long chemin de pèlerinage semé de pièges et d’épreuves auxquels il faut être préparé.

Qui dit microcosme dit aussi concentration d’excellence où il est très dur pour les nouveaux arrivant de faire leur place. A part quelques génies qui sont chassés de par le monde, personne n’est attendu et bien au contraire la compétition est rude et le besoin d’être encore au-dessus du lot est plus qu’obligatoire.
Cette surenchère de création et d’innovation implique automatiquement un besoin de financement en conséquence. Partir vivre dans la SiliconValley oblige à avoir de très bonnes ressources au départ pour faire face aux dépenses du quotidien qui sont bien souvent négligées : « logement, imposition, salaires des employés etc… »

Conquérir La SiliconValley, si elle est une fin en soi, doit être pensée avec des objectifs précis : « besoin de financement, besoin de trouver des talents, besoins d’être proches d’un partenaire stratégique, … » et des ressources budgétées en conséquence.

Si le marché américain est incontournable que faire en dehors de la SilliconValley ?

Si votre volonté de Californie n’est qu’un besoin d’assouvir un égo pour pavoiser avec une carte de visite mentionnant une adresse sur la Baie pour conquérir les Etats-Unis, n’y allez pas !

Il existe d’autres Etats/Villes avec toutes les ressources nécessaires à cette expansion américaine avec l’avantage d’être abordable à tous les niveaux : « aide aux entreprises, impôts plus faible, salaires normaux….et bien souvent des investisseurs en manque de projets… ». Ceci sans compter sur un climat qui peut-être aussi chaleureux que celui-ci de la Californie, en particulier dans les Etats du Sud où plusieurs villes ont le record du plus grand nombre de PhDs (Docteur en Sciences), alias chercheurs, par habitant… bien au-dessus de la SiliconValley !

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