429_2014-05-26_10-48-12_BIZNathalie et Laurent Ben Haim sont des commerçants. Depuis Paris, où ils faisaient les marchés pour vendre des foulards, en passant par leur magasin de chapeaux à Nice, pour arriver enfin en Israël où ils se lancent dans la pâtisserie. Quand les Ben Haïm font leur alyah, il y a 6 ans, ils ne savent pas de quoi ils vont vivre. Ils comptent sur leur sens des affaires et leur flair pour trouver une idée de business, mais « le problème est », comme dit Laurent, « que tous les Français ont les mêmes idées quand ils arrivent en Israël : faire de l’import-export avec la France ou ouvrir un restaurant ». 

Alors, en attendant d’avoir l’éclair de génie, Laurent continue de faire la navette avec la France. Mais très vite, ils décident de vendre le magasin et de s’investir entièrement en Israël. Nathalie qui a toujours aimé cuisiner prend des cours de pâtisserie, et c’est là que les Ben Haïm décident d’ouvrir une école de pâtisserie. Ils investissent dans du matériel, font de la publicité, inscrivent les premiers élèves et lancent NESS Pâtisserie – la première école de pâtisserie Française à Jérusalem. 

Ne compter que sur sa bonne étoile?

Cependant, Laurent se rend vite compte que la profitabilité de l’activité n’est pas optimale et que le temps investi à enseigner pourrait être rentabilisé par la production et la vente de gâteaux en magasin. Ils ouvrent donc une pâtisserie à la Moshava Germanit et lancent l’activité de NESS Pâtissier. 

« Nous sommes content de là où nous sommes aujourd’hui », explique Laurent, « mais notre objectif est de stabiliser notre business et de trouver les fonds pour ouvrir d’autres magasins. » « Cela n’a pas été facile de monter un business en Israël, » précise Nathalie. « En France on a nos repères et l’on sait à qui demander, alors qu’ici on ne connait pas le marché, le système, les lois et l’on ne parle pas la langue. » 

Comme beaucoup de Français qui pensent monter un business en Israël, Nathalie et Laurent Ben Haim ont compté sur leur bonne étoile pour trouver ce qui pourrait marcher. Dans leur cas, il aura fallu six ans pour monter et stabiliser leur affaire. Mais peut-on encore n’envisager Israël que comme « le pays des miracles » ?      

Alors, on fait quoi ? 

Lorsque, comme Nathalie et Laurent, on connait sa valeur de commerçant et sa capacité de travail, Israël représente une vraie terre d’opportunités. Cependant, l’entrepreneur qui saura observer les potentiels du marché Israélien, les domaines en pointe comme les lacunes de l’économie ou de la culture Israélienne, auront une longueur d’avance qui leur permettra de gagner du temps et donc, de l’argent.   

Mais concrètement, comment procéder? 

Concrètement, il ne faut pas se fier qu’à ses intuitions d’homme d’affaire, à des aprioris ou encore à des bruits qui courent, mais à des faits et des chiffres. Tout comme la France, Israël bénéficie d’informations sur son économie qui sont accessibles par le Bureau Central des Statistiques, et il existe des sociétés de conseil qui proposent des études de marchés plus précises à différents niveaux. 

Il reste ensuite à l’entrepreneur à être conscient de ses propres compétences et de ce qu’il – ou elle – pourrait apporter à une société dynamique, jeune et exigeante telle qu’Israël. Et d’avoir l’intelligence de les utiliser dans les domaines identifiés comme représentant des opportunités potentielles sur le marché israélien. 
La vraie opportunité de business se trouve à la croisée des chemins entre une compétence ou un produit que vous possédez, et un besoin identifié sur le marché israélien et exprimé par un public cible potentiel.  

En guise de conclusion
Dans le cas décrit, Nathalie et Laurent ont réussi à trouver ce point de rencontre : ils ont essayé plusieurs directions avant de tomber sur la bonne, et c’est peut-être en tombant qu’on apprend à marcher. On leur souhaite toutefois, à eux et a tous les futurs entrepreneurs en Israël, d’utiliser des outils qui existent qui peur permettront d’assurer une croissance exponentielle.  

Par Nathalie Garson

http://www.actuj.com/2014-05/israel/monter-sa-boite-en-israel-les-erreurs-a-eviter

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