Etant donné que la femme, de par sa nature, est assujettie au temps de plusieurs façons, les décisionnaires ont permis aux femmes de ne pas prier si elles n’en ont pas le temps.

En effet, le rôle de la femme et sa responsabilité couvrent tant de domaines  qu’il peut fort bien se présenter le cas de manque de disponibilité pour réciter par exemple le shémâ au moment voulu. La femme doit donner priorité aux « taches » auxquelles elles sont attachées : veiller au bien-être des membres de sa famille (propreté, nourriture, éducation, étude etc…..) et ajouter aussi les obligations attachées à un emploi ;  ceci pourrait l’amener à dépasser des horaires normaux. Et, par conséquent il se pourrait qu’elle ne trouve un moment de sérénité qu’après les heures fixées pour la lecture du shémâ par exemple. C’est la raison pour laquelle, à une femme qui veut prier, l’on conseille de prier minha.

Seulement voilà………… tous les décisionnaires ne partagent pas le même avis : certains déclarent qu’elles sont redevables au moins des birkot hashahar –bénédictions du matin) d’autres fixent qu’elles ne sont pas obligées d’autres encore diront qu’elles doivent au moins réciter les berakhot concernant la femme (barouk shéâssani kiretsono et barouk shéloâssani shifha).  Là où le bât blesse surtout – à mon avis – est lorsqu’on dit que si la femme désire lire le shémâ IL LUI EST ABSOLUMENT INTERDIT/DECONSEILLE DE LIRE LES BERAKHOT avec le Shem HaShem avant et après le shémâ. Mesdames, IL N’Y A RIEN DE TEL !!!! Si vous avez l’habitude de faire votre téfila, continuez de la faire comme toujours et avec autant de dévotion : TOUT EST PERMIS POUR LES FEMMES !!!

Cependant, pour ce qui concerne le KADDISH : Le Rav Ovadia Yossef (zatsal) avait fixé la chose de la façon suivante : lors d’un office une femme peut très bien réciter avec tout le minyane le Kaddish et elle peut aussi le faire à la mémoire de ses parents/époux/proches surtout si elle n’a personne qui pourra le faire en ses lieux et place. Il en est de même pour une Ashkaba/Rahmana récitée  sur une tombe et/ou en allumant une bougie/veilleuse à la mémoire d’un défunt peu importe s’il s’agit de son Yartseit/Azguir/Azkara.

N’oublions pas que tout au long de notre histoire des femmes se sont illustrées par leur prière comme les filles de Rashi qui non seulement priaient mais revêtaient le Talith et les Tefiline mais aussi HANNA dont la prière est récitée chaque jour : « VATITE PALLEL HANNA »

Si, Mesdames, vous éprouvez des difficultés à lire l’hébreu : sachez que D vous comprendra pourvu que votre prière soit profonde et sincère quelle que soit la langue que vous emploierez  et peu importe l’heure à laquelle vous voulez prier : D vous écoutera toujours : demandez-Lui ce que vous voulez : santé, pour vous les vôtres ou même pour un étranger, D vous répondra à Sa façon que nous ne sommes pas toujours à même de comprendre !!!!

Caroline Elishéva REBOUH

MA Hebrew and Judaic Studies
Administrative Director of Eden Ohaley Yaacov