XVIIIème siècle. Louis XV dit le Bien Aimé règne sur la France. L’Empire Ottoman a subi de lourdes pertes et a été dépossédé de certains bastions forts d’Afrique du Nord  comme Tunis.

L’Amérique du Nord n’est pas encore « les Etats Unis d’Amérique ». Ce continent attire indéniablement des jeunes gens qui veulent se forger un meilleur avenir et, c’est ce qui se produit avec de jeunes irlandais qui abandonnent les vertes prairies de leur EIRE natale. Parmi ces jeunes irlandais, un officier du nom d’Alexander O’Reilly né en Irlande (Eire) en 1723 s’enrôle dans l’une des armées catholiques en exercice. Il se bat et il se forge un nom. O’Reilly est remarqué par le roi d’Espagne qui l’engage et l’envoie à Cuba puis à Porto Rico.

O’Reilly fait des réformes et il propose au roi d’Espagne de prendre certaines mesures en faveur des soldats lorsqu’ils doivent recevoir leur solde et éviter avec ces nouvelles mesures des malversations commises par certains officiers indélicats.

Surpris et satisfait? Le roi d’Espagne, Charles III, rappelle O’Reilly en Espagne. Nous sommes en 1769.

Mais, le désordre règne en Algérie et des règlements de compte s’opèrent, des personnages gouvernants sont exécutés, des tractations s’engagent entre les flottes étrangères qui encombrent la baie d’Alger et celle d’Oran. Chaque pays tente de prendre sa part sur cette « nouvelle terre ».

Charles d’Espagne rêve de mettre un pied à Alger où de nombreux Juifs espagnols ont trouvé refuge en 1492. Il se rappelle que son ancêtre Charles Quint avait essuyé un échec cuisant 200 ans auparavant en voulant s’attaquer aux Juifs à Alger (en 1541) mais, il tient à réitérer une action et il envoie O’Reilly en expédition….

Finalement, c’est un Irlandais de naissance mais ennobli (comte) et naturalisé espagnol par le roi d’Espagne que le comte O’Reilly pour l’amour de l’Espagne entreprent l’assaut et, malgré la présence considérable de plusieurs vaisseaux et de dizaines de milliers de soldats, la guerre fut déclarée et échoua car, les troupes algériennes étaient importantes et possédaient un arsenal énorme.  De plus, les Espagnols qui, eux aussi, étaient nombreux et bien équipés ont subi des pertes humaines énormes (près de 8000 soldats et 3000 blessés) tandis que Salah Bey n’eut que peu de pertes humaines à déplorer.

Une fois de plus, les Juifs craignirent pour leur sort mais, les prières les sauvèrent, sans doute, d’une fin tragique. Depuis ces temps, le 11 tamouz a été commémoré comme « pourim edom ou pourim chrétien ».

Caroline Elishéva REBOUH.