PARACHA MATTOT MASS’EY 5783–Vendredi 14 Juillet 2023-Yom Chichi 25 Tamouz 5783 – Samedi 15 Juillet 2023-Yom Shabbat 25 Tamouz 5783

Chaque personne doit faire rentrer Chabat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente
JERUSALEM Entrée: 19h06• Sortie :20h28
Tel-Aviv /Ashdod : 19h28 •20h30
Netanya : 19h29 – 20h31
Haïfa : 19h30 – 20h32
Beer Sheva : 19h26 – 20h28
Eilat : 19h22 – 20h23
PARIS-IDF : 21h37 •22h59
Marseille : 21h02•22h14


Chers Amis,
Avec Mattot Mass’ey nous terminons le quatrième volume du houmash pour commencer le cinquième avec « devarim ».

PARASHAT MATTOTH MASS’EY 5783

Cette parasha est la deuxième après le jeûne du 17 Tamouz (ces 3 parashot sont appelées « depour’anouta » soit des semaines de tristesse à cause du désastre causé par la destruction du Temple).

Après le 9 av, il y aura 7 sidroth dites de consolation. La péricope précédant 9 beav est « devarim » ou, la première section du 5ème livre du Pentateuque. Cette semaine seront donc couplées les deux dernières lectures du livre des Nombres. 

LA LONGEVITE DU COHEN GADOL

De manière à ce que la parashat Devarim tombe toujours  le shabbat avant 9 beav  surnommé  « shabbat Hazon » et que le shabbat qui suit 9 beav soit toujours « Vaethanan » surnommé « shabbat nahamou », les sidrot « matot-mass’ê » sont lues séparément ou ensemble selon les années.

Dans ces deux sections il sera question entre autres sujets des vœux, des villes-abri, des différentes stations dans le désert……

Mattot  commence par les lois sur les vœux et les promesses en tout genre : qui prononce un vœu et qui a la possibilité de l’annuler. Quelles sont les modalités d’annulation ? Quelle est la valeur du vœu et quelle est son implication  dans la vie quotidienne ? Qu’en est-il du vœu prononcé à la légère par l’homme, la femme ou l’enfant ? Ainsi comprendrons-nous l’importance que l’être humain doit accorder à chaque parole émise car, en effet, sous l’emprise de sentiments divers : colère, jalousie, peur, ferveur, amour, quiconque peut être amené à prononcer un vœu qui pourra porter sur une période bien déterminée  et ce vœu non réalisé peut devenir un handicap pour l’avenir-même de la personne intéressée. C’est la raison pour laquelle, si un homme adulte prononce un vœu et que par la suite il regrette de l’avoir fait il peut demander à un groupe de trois personnes d’annuler sa promesse mais, si le vœu a été émis par une femme, son mari peut l’en délier de même qu’il peut délier sa fille ou son jeune fils mais dès celui-ci arrivé à l’âge des mitsvoth celui-ci devra procéder tel un homme adulte.  

Les membres des tribus de Ruben, de Gad et la moitié de la tribu de Menashé vinrent trouver Moïse pour lui demander d’intercéder en leur faveur et de leur attribuer dès à présent leurs territoires de ce côté-ci du Jourdain, étant encore en Cisjordanie cette contrée  semblant si riche en pâturages et ils voulaient aussi construire des villes pour leurs enfants. D’autre part, le fait de vouloir dès cet instant recevoir leur « part d’héritage »  viendrait prouver qu’ils étaient désireux de se séparer de leurs frères et par conséquent du reste du peuple en prenant en ligne de compte uniquement leur avenir matériel et en se désintéressant du sort commun, de la communauté. Cependant, leur désir de résider dans cette région  peut être interprété différemment et dans une volonté de former une barrière protectrice pour les autres tribus : en effet, les membres de la tribu de Gad étaient de farouches guerriers comme le confirme Moïse dans sa bénédiction : « ils marchèrent en avant » et leur réputation leur valut que les Midianites prirent la fuite devant eux et c’est ainsi que Gad et Ruben s’enrichirent considérablement.

La parashat mass’ê ,  commence par l’énumération des nombreuses étapes qu’ont franchies les bné Israël depuis l’Egypte jusqu’à leur entrée en Israël pour nous montrer qu’en réalité, s’il n’avaient pas commis de fautes et suscité le courroux divin, ils auraient pu toucher au but du voyage en onze jours  au lieu d’errer pendant 40 années. En fait pour certaines étapes, ils ont séjourné de nombreuses années comme ce fut le cas à Kadesh Barnéâ.  En dénombrant ces stations (42), le Shlah HaKadosh opère un rapprochement entre ce nombre d’étapes et l’un des noms sacrés de D qui comporte 42 lettres ainsi que cela est exposé dans  la supplique Ana bekoah dans lequel on invoque la clémence divine pour que l’Eternel  de Sa main droite (clémence = midat harahamim) nous sauve et nous pardonne nos péchés et que la clémence subordonne la justice (midat hadin)  .

C’est  à propos du verset 53 du chapitre 33 que nos Sages  ont défini en quelque sorte les règles premières du « yishouv haaretz » c’est-à-dire de la façon dont nous devons « peupler » ce pays où D habite.

C’est aussi dans cette parasha qu’il est question des villes abri (âré miklat)  qui seront situées sur tout le territoire de manière à permettre à toute personne ayant attenté à la vie d’une tierce personne sans intention, par inadvertance, de se mettre à l’abri de ceux qui voudraient   éventuellement  « venger  »  le sang de la victime. La période de séjour dans la ville abri est limitée à la durée de vie du Cohen HaGadol.  Le Tirgoum Yonathan implique la responsabilité du Grand Prêtre qui, à Yom Kippour doit prier, entre autres, dans le Saint des Saints pour qu’au cours de l’année qui vient, aucune transgression sexuelle,  aucune faute d’idolâtrie, et qu’aucun crime par inadvertance ne soient commis ; n’ayant pas prié dans cette intention, le Grand Prêtre mériterait de mourir car il a de par ses fonctions la faculté d’ajourner de tels évènements.

Si, à la suite d’un meurtre involontaire,  les récoltes s’avéraient mauvaises, il ne faudrait pas en rendre la terre responsable …… Cependant, il faut prendre en considération qu’un meurtre apporte l’impureté et que dans de telles conditions, la Shekhina se retirera, car chacun des bné Israël doit savoir et être conscient que de par sa propre conduite il peut amener la disgrâce sur tout un peuple. 

Lors de la parashat Pinhas où fut évoquée la première plaidoirie féminine par les filles de Tselofhad, nous avons souligné le nom de ces « héroïnes ». En effet ces 5 jeunes-filles, très patriotes et conscients du fait qu’une propriété terrienne dans ce pays n’est pas à négliger et c’est donc pour cela qu’elles ont réclamé leur droit de posséder la part revenant à leur père en l’absence de fils. La condition fut qu’elles seront tenues de n’épouser qu’avec des cousins dans la même tribu de manière à ce que les terrains ne soient pas attribués à d’autres tribus.

Les filles de Tselofhad sont définies comme des personnes énergiques et volontaires animées de courage et de bonté. Certains exégètes tels que le Rokéah et le Saba d’Apta, donnent un sens différent aux prénoms qui sont les leurs : Mahla, Noâh, Hogla, Milka et Tirtsa. Pour ces deux commentateurs célèbres l’énergie de ces jeunes femmes provient de l’étymologie de leurs prénoms ainsi, pour eux, Mahla viendrait du fait que celle-ci était toujours en train de danser (de Mahol danse), Noah toujours en mouvement (du verbe lanouâ bouger), Hogla bougeant en imitant des cerceaux (de la racine houg cercle), Milka du verbe lalekheth marcher, Tirtsa du verbe larouts courir. 

Pour d’autres les prénoms pourraient être interprétés différemment ainsi Mahla est un prénom qui proviendrait de la racine lahmol soit pardonner car elle était si bonne qu’elle pardonnait à tous, Noâ parce qu’elle allait toujours au-devant des autres pour les secourir, Hogla car elle aimait entourer ceux qui se trouvaient près d’elle afin de leur assurer une présence, des soins, Milka car elle rassurait tous ceux qui se trouvaient près d’elle comme le  ferait une reine (racine = melekh) et Tirtsa de la racine ratsa vouloir et/ou ratson volonté car elle désirait toujours satisfaire son entourage.

Nous prierons pour que le Mashiah arrive très bientôt et qu’ainsi HaShem nous permette de nous réjouir dans l’enceinte du nouveau Temple au lieu de continuer à nous affliger de la destruction du deuxième Temple qui nous fait cruellement défaut.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו


Dans la parashat Matot, les tribus de Gad et Reouven demandent à Moshé Rabenou de rester du coté est du Jourdain, où il y a de grandes étendues pour leurs troupeaux.
Cette demande énerve beaucoup Moshé, ils les comparent aux explorateurs, et les mets en garde en leur rappelant que la génération des explorateurs a été punie et est morte dans le désert sans aucun espoir de rentrer en terre d’Israel.
Moshé répond à cette demande en ne cachant pas sa colère :
‎ ״הַאַחֵיכֶם, יָבֹאוּ לַמִּלְחָמָה, וְאַתֶּם, תֵּשְׁבוּ פֹה״?
« vos frères vont aller à la guerre, et vous vous allez rester ici?

Cette phrase c’est l’essence même du peuple juif : les intérêts personnels de chacun sont certes importants, mais avant tout nous sommes un peuple avec un destin commun et une responsabilité mutuelle.
Moshé, au travers de sa réponse, leur dit qu’il ne cautionnera pas la division au sein du peuple.
En tant que peuple à ce moment il y a un but commun : conquérir la terre d’Israel, et tout le monde doit y participer.

Ce message , selon lequel l’unité dans le peuple est la chose la plus importante qui soit ne se lit pas par hasard juste pendant les 3 semaines entre le 17 tamouz et le 9 av. C’est une période qui nous rappelle les punitions et les malheurs qui sont arrivés au peuple juif à cause de la haine gratuite et de la division dans le peuple.

Alors souvenons nous : nous sommes un seul peuple : Am Israel !

Chabat Chalom à tous! 🌸
Liora Levy
Adjointe au Maire de Netanya