PARASHAT KI TAVO 5783 – Vendredi 1er/09/2023 – Yom Chichi 15 Eloul 5783
ROSH HODESH ELOUL 2eme JOUR – Samedi 02/09/2023 – Yom Shabbat 16 Eloul 5783

Chaque personne doit faire rentrer Chabat avec les horaires de la communauté qu’il fréquente
JERUSALEM Entrée: 18h23• Sortie :19h40
Tel-Aviv /Ashdod/Netanya : 18h45 •19h42
PARIS-IDF : 20h15 •21h21
Marseille : 19h56•20h57


Très chers Amis,

Vous devez, sans aucun doute, connaître cette histoire humoristique du « tonneau » (je vous la remets en mémoire en bref ) :

Dans un village à vocation viticole, la récolte pour l’un des exploitants n’a pas été fameuse et, il est au bord de la ruine. Le maire décide de demander à chacun des exploitants de verser un litre de vin dans le tonneau exposé sur la place du village et, de cette façon, le malheureux aurait de quoi vendre pour sauver un peu son année.

Les villageois se rendirent chacun sur la place et, lorsque au bout du compte le robinet fut ouvert s’écoula un liquide léger à peine teinté car chacun s’est reposé sur le voisin en se disant « ça ne se verra pas ».et, au lieu de verser un litre de vin, certains versèrent un litre d’eau pensant que sur le tas cela ne se remarquerait pas… Seulement, beaucoup pensèrent de la sorte et, la majeure partie n’était pas du vin ce qui donna de l’eau teintée..

Les selihoth c’est un peu pareil : le Rav Soloveitchik a écrit que TOUS nous avons de quoi nous faire pardonner car, TOUS nous fautons, en pensée, en acte, bref nous avons tous besoin de demander pardon à HASHEM et c’est un peu pour cela que le vidouy (confession) est aussi bien à la 1ère personne du singulier que d’autres fois à la 1ère personne du pluriel car nous sommes tous solidaires les uns des autres et que nous sommes tous garants les uns des autres.

Les selihoth sont composées de poèmes liturgiques d’une portée extraordinaire visant à assouplir notre esprit rebelle et à attendrir notre coeur : mais, si vous ne pouvez pas, pour une raison quelconque, vous rendre à la synagogue au petit matin/le soir très tard,après minuit, sachez que vous pouvez dans votre style, sans demander de rendez-vous à HaShem, Lui demander pardon pour avoir fait telle ou telle chose, pour exprimer votre regret/vos regrets et formuler votre désir de ne plus commettre cette faute (par exemple).


PARASHAT KI TAVO 5783 – LORSQUE TU SERAS DANS LE PAYS

Nos Sages grâce aux commentaires nous pouvons mieux accéder à la signification des moindres signes nous confient que, cette péricope, KI TAVO, devrait être la dernière de l’année c’est-à-dire qu’elle doit se trouver juste avant Rosh HaShana – selon les années , bien entendu – car c’est la dernière qui contient des mitsvoth d’ordre général dirons-nous, c’est-à-dire pour la vie courante. 

En effet, depuis que sur le Mont Sinaï, HaShem nous a donné la Torah, nous avons lu et appris ce que l’Eternel attend de nous. Cependant, l’attitude que nous devrons avoir lors de cette période de 3 semaines entre le 1er Tishré et le jour de Shemini Atsereth ou Simhat Torah, nous allons devoir examiner notre conscience et tenter de rectifier notre conduite, nos comportements, vis-à-vis de notre prochain mais aussi vis-à-vis de nous-mêmes…

Eloul est bien là, et nous avons coutume d’entendre « qu’HaShem se trouve dans les champs ». Cette description poétique vient du Zohar (parashat Lekh Lekha) : « Lorsque HaShem va rendre visite aux Justes qui se trouvent au Gan Eden, les arbres du jardin exhalent des parfums merveilleux  » etc… 

L’idée que veut éveiller en nous ce midrash est que lorsque HaShem se promène dans les champs, il t’appartient à toi de t’approcher de Lui sans demander de faveur particulière, il te suffit de t’épancher dans ton langage à toi et de Lui parler, de Le remercier pour tout, et de demander Son pardon pour nos écarts.

Lorsque la Torah fut promulguée elle contenait tout comme aujourd’hui 613 mitsvoth dont certaines ne représentaient rien de concret pour ces descendants de Jacob qui n’avaient pas encore reçu la Terre promise à Abraham, à Isaac et à Jacob (Or HaHayim).

Il est encore question des Bikourim ou Prémices offerts au Temple.  Rashi dans Bereshith souligne l’acception de ce mot selon comment on emploie ce terme qui peut désigner soit la Torah, soit les Enfants d’Israël, selon qu’il s’agisse des bikourim ou encore du Temple nous enseigne le Midrash.

HaShem a voulu créer un monde agréable pour Lui mais aussi pour ce peuple qu’IL a choisi (Am Segoula).

Lorsqu’une personne apportait un don au Temple, il est rapporté qu’HaShem se réjouissait tant de cette marque de reconnaissance qu’une voix céleste s’écriait à l’intention de celui qui apportait ce « sacrifice » : « qu’il en soit ainsi l’an prochain » soit promesse de vie et d’abondance.

Cependant que pour d’autres sacrifices/dons plus personnels tels que le prélèvement de la dîme (maâsseroth) ou le prélèvement de la pâte (hafrashat hala) la présentation de l’offrande se faisait en silence au contraire de la présentation des prémices.

Les Sages s’interrogent à propos du mot « hayom » ou de « hayom hazé ». Que désigne ce terme ?

Généralement, dans la guemara il est bien entendu que lorsqu’il est écrit « hayom » cela désigne la plupart du temps Rosh HaShana et, s’il est écrit « hayom hazé » s’agit-il encore/aussi du début de l’année ? Rashi explique qu’il s’agit uniquement du jour dit au cours duquel l’offrande a été présentée et c’est aussi l’opinion de nombreux exégètes tels qu’Or HaHayim, du Ramban…. 

C’est-à-dire par conséquent, que peu importe quel jour de l’année cette présentation aura lieu, ce jour-là, la voix céleste prononcera cette promesse : qu’il en soit ainsi l’an prochain…

L’homme ou la femme qui viendrait soit offrir un sacrifice, soit présenter et offrir les prémices de son champ/verger, ne devra pas hésiter à adresser sa prière à l’Eternel, soit en son propre nom soit en se « recommandant » des patriarches tout comme nous avons coutume de le faire au cours des prières où nous évoquons les mérites des trois Patriarches. 

On pourrait se poser la question de savoir pour quelle raison la prière dite Amida ou Shemona Essré commence par le rappel d’Abraham, Isaac et Jacob dans le paragraphe dit des Malkhouyoth. En voici la raison tirée du Midrash :

Lorsqu’HaShem a créé le monde et tout ce qu’il renferme et que le Saint béni soit-IL après avoir créé l’homme lui proposa de nommer chaque animal du plus petit au plus grand, les anges ont formulé une protestation en ces termes : pourquoi as-Tu donné à cet homme la possibilité de nommer les animaux et pourquoi ne nous as-Tu pas consultés ? 

C’est alors qu’HaShem entra dans le jeu en leur proposant de nommer un animal, puis un autre et ils en furent incapables au contraire du premier homme de l’Humanité qui nomma l’âne hamor car il est entièrement attiré par ce qui est matériel et lorsque Le Créateur lui demanda et toi ? comment te nommes-tu ? il répondit « Adam » car Tu m’as fait avec de la terre..; fort bien répondit HaShem et Moi comment m’appelleras-tu ? C’est alors qu’Adam répondit tout naturellement : Mon Maître soit A-Do-N-Ay.

La démarche fut à peu près la même quelques siècles plus tard lorsqu’Abraham appela HaShem A-Do-N-AY la seule différence mais non des moindres est que si Adam faisait usage du nom divin, en le gardant pour lui, Abraham, au contraire, décida de le porter à la connaissance universelle comme nous devons le faire en diffusant l’enseignement de la Torah dans toutes les directions (oufaratsta yama, kedma, tsfona venegba tu diffuseras/publieras à l’ouest, à l’est, au nord et au sud). C’est pour cela qu’Israël est AM SEGOULA !

Lors des prochaines journées dites « jours redoutables » nous userons souvent non seulement des tournures basées sur le rappel de la Royauté d’HaShem mais aussi seront rappelés les actes on ne peut plus remarquables de la Ligature d’Isaac et de la vérité absolue qu’est la Torah « incarnée » par Jacob qui, avant de chercher à fonder une famille, consacra de nombreuses années à l’étude de la Torah.

Le Hafets Hayim ainsi que le Rav Aharon Kotler ont consacré à ces trois pôles de nombreuses pages :
– La Royauté incarnée et diffusée par Abraham (Malkhouyoth)
– Le devoir de mémoire (zikhronoth) par Itshak (Zikhronoth)
– Le Emet de la Torah par Jacob (Shoffaroth) car avec la fin du don de la Torah retentit un son perçant du Shoffar.

Abraham avait compris que le Nom divin n’était pas un cadeau pour lui (ou un mot de passe) MAIS que l’Humanité tout entière devait appeler l’Eternel de Son Nom :

 A-Do-N-AY !!!

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו