lettre ouverte à Madame Audrey Azoulay, Directrice de l’Unesco, De Jérusalem, le 10 septembre 2023

Chère Madame,

Vous êtes à la tête de l’UNESCO, l’agence des Nations Unies devant contribuer à l’édification de la paix grâce à la coopération internationale dans les domaines de l’éducation, des sciences et de la culture.

Je pose la question : l’Unesco travaille-t-elle réellement pour la paix ?…

Déjà en 2016, l’Unesco avait entériné une résolution insensée, réécrivant l’Histoire. Je cite Shmuel Trigano (Le Figaro), spécialiste du judaïsme et professeur émérite des universités : « Dans sa résolution du 16 avril 2016, le Conseil exécutif de l’UNESCO avalise une réécriture de l’histoire. On y apprend en effet que les Juifs (et pas seulement les Israéliens) sont des intrus et des étrangers dans le Pays d’Israël, qu’ils n’ont aucun lieu saint à Jérusalem, qu’il n’y a jamais eu de Temple sur le Mont du Temple (« l’esplanade des mosquées » chère à l’A.F.P.), que le tombeau des Patriarches et le mausolée de Rachel sur la route de Bethléem sont des lieux saints musulmans, et, suprême ethnocentrisme, que le « mur des Lamentations » est un lieu saint musulman, le mur d’où la jument de Mahomet s’est « envolée » vers La Mecque ».

Mme Azoulay, le peuple juif n’a-t-il pas assez payé de sa vie le droit de vivre dans le Pays de la Promesse établi pour les Juifs « depuis toute éternité » ? Les plus de six millions de morts de la Shoah assassinés et réduits en cendre par la barbarie nazie ne sont-ils pas suffisants, quand les résolutions de l’Unesco attisent les braises d’une discorde millénaire ?

Grâce à ces résolutions folles et mensongères, le terroriste palestinien peut relever la tête, et soutenu par l’Occident, croire en un pays illusoire, une Palestine, qui dans l’Histoire ironiquement, est juive. Grâce aux résolutions de l’Unesco, l’Iran et ses acolytes – le Hamas, le Djihad islamique, le Hezbollah – peuvent se donner le droit de réclamer la destruction de « l’entité sioniste ».

Jéricho, patrimoine mondial de la Palestine

Pour la fin du mois, l’Unesco organisera un vote, entre le 10 et le 25 septembre (en sachant que le 25 septembre est le jour du Yom Kippour), lors d’un sommet en Arabie saoudite, une proposition qui déclarerait les quartiers antiques de Jéricho « site du patrimoine mondial en Palestine » (Timesofisrael.com). Comme le souligne l’article, « Si cette proposition est adoptée, la ville antique rejoindra trois autres ‘’sites du patrimoine mondial de l’UNESCO en Palestine’’ : l’église de la nativité et la route des pèlerins de Bethléem, le paysage culturel du sud de Jérusalem et de Battir, ainsi que la Vieille ville de Hébron ».

Le député du Likud Dan Illouz vous a écrit, Mme Azoulay, disant que « Jéricho est avant tout une ville qui a une grande importance biblique … Occulter cette réalité est une insulte faite aux millions de Juifs et de Chrétiens partout dans le monde ».

Jéricho est en effet la porte d’entrée dans le Royaume promis, une victoire de Josué, le bras droit de Moïse ; c’est la première victoire obtenue par les enfants d’Israël ayant pris la ville en faisant tomber les murailles au son puissant de sept shofars.

Dans le Nouveau Testament, Jésus a guéri deux aveugles aux portes de Jéricho (Matthieu 20) ; dans la ville, il y a fait une surprenante rencontre avec Zachée (Luc 19). Et c’est sur la route de Jérusalem à Jéricho que Luc situe la « Parabole du bon Samaritain » (Luc 10,25-37). Sachons en outre que Jésus n’est pas palestinien, Il est juif.

De la même façon, le lieu du Temple était un endroit favori pour Jésus et les apôtres ; c’est le lieu de la ligature d’Isaac, et celui du Temple de Salomon bâti il y a 3000 ans. Là seront conviées toutes les nations pour adorer le Messie qui vient selon les prophètes.

Faire de Jéricho le « patrimoine mondial de la Palestine » serait nier les Ecritures et réécrire l’Histoire. La Palestine n’a jamais existé et ce n’est pas un Etat reconnu.

Madame Azoulay, voulez-vous être celle qui portera sur ses épaules, ce terrible fardeau du déni de l’Histoire, en favorisant le désir de nations islamiques voulant effacer le nom même d’Israël ?… Le psalmiste (Ps 83) l’avait prédit, nous avertissant des menaces ennemies : « Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël ! ».

Cela n’arrivera pas, bien sûr, car Israël a son destin. Mais il est dommageable de donner au monde arabe l’illusion d’une Palestine islamique à la place d’Israël, également de donner de l’eau polluée au moulin des détracteurs d’Israël.

Recevez, chère Madame, l’expression de mes sentiments cordiaux et respectueux,

Pasteur Gérald Fruhinsholz