Olive oil with fresh olives on rustic wood close up

De tous les arbres fruitiers qu’HaShem a mis à la disposition du genre humain, la vigne et l’olivier figurent  au nombre des fruits par lesquels Israël s’est distinguée  et le caroubier n’est qu’un arbre comme tant d’autres bien qu’il figure, dans le Zohar HaKadosh comme un arbre et un fruit miraculeux et nous allons consacrer quelques lignes à cette courte étude.

L’olivier tout comme le caroubier sont des arbres fruitiers au feuillage persistant et ainsi, l’arbre reste toujours vert. Ces deux arbres possèdent trois points communs : leur tronc est tortueux, ils peuvent vivre très longtemps, leurs fruits constituent une variété d’aliment très complet et, en nous référant à l’histoire de Rabbi Shim’on Bar Yohay et de son fils, ils ont survécu dans cette grotte pendant de si longues années grâce à la présence de la source et du caroubier qui leur permettaient ainsi de se rafraîchir et de se nourrir  c’est pourquoi le caroubier fut considéré comme un arbre et un aliment miraculeux.

L’olivier apparaît dans la sidra de Noah lorsqu’il lâche la colombe et qu’elle revient avec un rameau d’olivier dans son bec. De plus, leur feuillage est persistant et reste ainsi toujours vert ce qui permet au Roi David dans ses psaumes de qualifier l’olivier de « zayith ra’anane » l’olive/olivier, frais (vert).

Longtemps on a véhiculé le fait qu’olivier ou caroubier mettaient plusieurs dizaines d’années avant de commencer à produire. En fait, il n’en est rien puisqu’il est prouvé que l’olivier commence à produire dix ans après sa plantation et 4 ans seulement si l’on procède à une greffe et il en est sensiblement de même pour le caroubier qui commence à produire sept années après avoir été planté et seulement 3 ans après avoir été greffé !!!

Ces deux arbres produisent beaucoup plus à chaque année qui passe. Si seul l’homme consomme l’olive et le produit dérivé qu’elle produit : l’olive, la caroube est appréciée des hommes comme des animaux !!

Cependant, en dehors du vin de la vigne qui peut servir de breuvage et pour sanctifier shabbat et fête, l’huile d’olives sert, en dehors de l’alimentation à deux usages cultuels particuliers : l’allumage de la Menorah au Beith HaMikdash et sert d’huile d’onction pour nominer les Rois d’Israël et c’est cette même huile qui oindra le Rédempteur (HaMashiah). C’est aussi avec cette huile d’olives vierge extra que les Macchabées ont renouvelé l’allumage de la Menora après que le Temple eût été nettoyé et purifié des outrages infligés par l’occupant hellène de la Judée. C’est donc aussi avec de l’huile d’olive que l’on s’efforcera d’allumer 8 jours durant la hanoukia dans nos demeures.

L’olive et l’huile d’olive sont considérées comme l’oubli et la mémoire c’est-à-dire que les Sages considèrent que manger beaucoup d’olives entraîne une perte de mémoire mais, consommer de l’huile d’olive renforce la mémoire. Sur ce thème de grands penseurs ont chacun donné leur interprétation quant à la fréquence de la consommation d’olives et la quantité consommée et finalement le Rav Yossef Hayim Zonnenfeld met pratiquement tout le monde d’accord en consignant ainsi son opinion on peut manger sans danger autant d’olives qu’on le souhaite lorsqu’on en mange avec de l’huile d’olives.

A l’époque du Temple, les « moulins à huile » d’olive se trouvaient dans la région de Beit Lehem Yéhouda ce qui signifiait qu’il fallait plusieurs jours pour se rendre du Temple au pressoir, y faire fabriquer le précieux liquide et attendre que le Cohen Gadol scelle de son propre sceau chacune des fioles contenant la quantité exacte nécessaire pour que la Menorah soit éclairée 24h durant…

C’est donc la raison pour laquelle le Cohen eut besoin de 8 jours pour se rendre au pressoir faire fabriquer de la nouvelle huile non profanée et la rapporter au Temple !

A l’époque des Macchabées, qui était le Cohen Gadol ? Il s’agissait de Matityahou soit en hébreu מתיתיהו. Le sceau du Cohen portait 3 lettres, pas n’importe lesquelles. Les trois dernières lettres de son nom soit : youd-hé-vav. Ces lettres  sont également trois le Nom on utilisera la façon d’écrire de la méthode « A »T- B »aSH- G »Ar- D »Ak » . De cette façon, le Tétragramme s’écrira différemment et sa valeur numérique va changer comme nous allons le voir tout de suite car la lettre Youd est équivalente au nom de E-L soit valeur numérique 31 pour la rigueur ; la  lettre ‘Hé est l’équivalente du Nom Elokim de valeur numérique 86 pour la Justice et, le vav appelle le Tétragramme pour la miséricorde qui selon la méthode « at bash gar dak » est mem-tsadik-pé-tsadik soit une valeur numérique de 300 pour un total de 31+86+300=417  qui rappelle la valeur numérique de zayith (olive) 417 !!!

Les Sages enseignent alors qu’en mangeant des olives et pour ne pas courir le risque d’oublier, il est important en commençant à manger ce fruit si particulier qu’est l’olive, de penser au sceau de Matityahou et à l’ajout des trois noms divins avant de faire la berakha de boré peri haetz…

Ainsi, nous pourrons ajouter à notre foyer l’éclat magnifique de la lumière de cette huile qui jouira de l’éclat du Nom divin.

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו