Voici quelques jours (4/2/24) paraissait dans le célèbre « wall street journal » un excellent éditorial. Il concerne la guerre menée par Israël contre le hamas, après le génocide perpétré le jour de Sim’hat Torah (7/10/23).
J’ai donc décidé de le traduire et de l’amener à la connaissance du public francophone. Il est toujours de bon aloi de mieux connaître et savoir afin de mieux entendre et mieux comprendre les grands moments et tournants de l’Histoire. (Rony Akrich)

Les progrès incalculables d’Israël à Gaza.
Les Forces de défense israéliennes gagnent contre le Hamas, mais ont besoin de plus de temps.

Vous l’avez peut-être manqué au milieu du défaitisme médiatique, mais Israël est en train de gagner sa guerre à Gaza.
Les pertes du Hamas s’accumulent.
Le soutien à l’effort de guerre israélien perdure dans le monde entier, plus longtemps que prévu.
La guerre est loin d’être terminée, mais le bastion sud du hamas, Khan Younes, est en train de tomber. Les civils ont afflué et les forces restantes terroristes, à l’ouest de la ville sont encerclées. Ils font face à une avancée israélienne de tous côtés.
Désormais, Israël combat en force sous terre.

Les restrictions de l’administration Biden, comme la prudence israélienne ont ralenti la guerre, mais rappelons-nous que la bataille de Mossoul contre l’État islamique en 2016-2017 a duré neuf mois. « Mossoul », écrit John Spencer, responsable des études sur la guerre urbaine au Modern War Institute de West Point, « c’était une bataille, dans une seule ville, contre 3 à 5 000 militants avec des défenses limitées. Israël mène de multiples batailles dans 7 villes contre 30 000 militants, avec des villes souterraines de qualité militaire construites sous des zones civiles. »

Israël a besoin de temps pour remporter la victoire, et le hamas compte sur les puissances occidentales pour la refuser à ce moment-là. La guerre de 2009 à Gaza a pris fin au bout de trois semaines, la guerre de 2014 après six semaines.
La « stratégie de CNN » consistant à utiliser des boucliers humains pour gagner la sympathie des médias a toujours fonctionné pour le hamas. Jusqu’à maintenant….mais pas cette fois. Le 7 octobre a été trop brutal.

Cette guerre dure depuis 120 jours et les États-Unis et l’Europe refusent d’appeler à un cessez-le-feu. Israël affirme avoir tué, neutralisé ou arrêté quelque 20 000 des 30 000 hommes du Hamas et démantelé 17 des 24 bataillons de combats de l’organisation terroriste à Gaza. Ces pertes les ont empêché de monter des manœuvres militaires et ont atténué leurs tirs de roquettes, en baisse de plus de 95 % par rapport aux premiers jours de la guerre.
Israël a libéré 110 otages. Ses dirigeants sont sous pression dans leur pays, 132 sont toujours captifs.
L’administration Biden utilise cette pression intérieure comme levier diplomatique pour promouvoir un accord d’otages et une longue pause dans la guerre qui, espère-t-elle, se transformera en un cessez-le-feu.
Peu importe que laisser le hamas contrôler le territoire soit la définition de la défaite israélienne !
Quelle que soit la durée de la pause, Israël devra probablement reprendre les combats par la suite.
C’est peut-être la raison pour laquelle le hamas a résisté à la proposition américaine de pause et d’accord d’otages, au contraire, il exige une garantie de cessez-le-feu qu’Israël ne peut pas donner. Rappelons que le hamas a consenti au premier accord d’otages après qu’Israël ait pris la ville de Gaza plus rapidement que prévu. Une avancée israélienne pourrait désormais pousser les terroristes vers Rafah, leur dernier refuge majeur, à la limite de Gaza. Une fois leurs dernières brigades vaincues, il faudra du temps pour balayer Gaza des cellules et des infrastructures terroristes.
Israël nettoie le terrain urbain et les tunnels à un « rythme historique », écrit M. Spencer, mais les tunnels sont vastes et les soldats trouvent des munitions, maison après maison.
La tâche d’Israël pour 2024 sera d’achever le travail, le soutien politique américain tiendra-t-il ?

En dépit de ses hésitations, l’administration Biden continue de fournir des munitions et une couverture diplomatique qu’elle aurait du mal à abandonner. Une large majorité d’Américains soutiennent Israël et ses objectifs de guerre, selon le dernier sondage CAPS-Harris de Harvard.
Les dirigeants élus européens maintiennent le cap, également.
Aucun État arabe n’a renoncé aux accords d’Abraham.
Seul l’Iran, en intensifiant sa guerre régionale contre les États-Unis, exerce des pressions. Même la Cour internationale de Justice des Nations Unies a hésité à ordonner un cessez-le-feu.
Gagner la guerre ne garantit pas la paix par la suite, mais c’est essentiel pour un Israël sûr et une chance pour les Palestiniens d’avoir une vie normale à Gaza.

Page éditoriale du Wall Street Journal.
Le 4 février 2024 17h29.
Traduction Rony Akrich pour Ashdodcafe.com

A 68 ans, il enseigne l’historiosophie biblique. Il est l’auteur de 7 ouvrages en français sur la pensée hébraïque. « Les présents de l’imparfait » tome 1 et 2 sont ses 2 derniers ouvrages. Un premier livre en hébreu pense et analyse l’actualité hebdomadaire: «מבט יהודי, עם עולם» Il écrit nombre de chroniques et aphorismes en hébreu et français publiés sur les medias. Fondateur et directeur de l’Université Populaire Gratuite de Jérusalem (Café Daat) . Participe à plusieurs forums israéliens de réflexions et d’enseignements de droite comme de gauche. Réside depuis aout 2023 à Ashdod après 37 ans à Kiriat Arba – Hevron.

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