Israël a été mis au banc des accusés par l’Afrique du sud, elle a engagé une procédure devant la plus haute juridiction des Nations unies, accusant Israël de génocide à l’encontre des Palestiniens dans la guerre à Gaza. La procédure a été soutenue par quelques pays arabes, musulmans et africains, mais traitée « sans fondements » par la plupart des autres pays du monde qui l’ont exprimé soit clairement soit par quelques réactions très discrètes comme la Chine et la Russie. Cette juridiction des nations unies a été très claire dans ses conclusions, elle innocente Israël de ces accusations de génocide.

Mais ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est de vous dire deux mots sur le président de l’Afrique du sud, et sur sa ministre des relations international.

L’Afrique du sud vit des moments très difficiles, elle est passée d’une oligarchie blanche a une caste de milliardaires noir ayant profité du changement de situation pendant les années 1994.

Les ghettos, townships, bidonvilles, sont toujours là. La pauvreté et l’insécurité ont augmenté. Ce pays est en train de rejoindre l’ensemble des pays africains au niveau de l’économie, de la corruption et de la politique.

La ministre des Relations internationales sud-africaine, Naledi Pandor, convertie à l’Islam, a été prise dans une controverse portant sur un échange téléphonique qu’elle a eu avec le chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh. La déclaration de Karen Milner, présidente du Conseil des députés juifs sud-africains, et reprise par le Daily Maverique est claire : “La ministre Pandor a choisi son camp dans cette guerre. Elle s’est engagée auprès d’une organisation djihadiste islamiste et, ce faisant, a entraîné notre pays dans des eaux très dangereuses”.

Qui est ce Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du sud, qui est ce type qui veut nous faire la morale, veut nous parler d’apartheid, de génocide, et j’en passe… Il est originaire de Soweto, un quartier pauvre, sous équipé, de la banlieue de Johannesburg, réservé en grande majorité aux noirs et à quelques indiens. Ce township est devenu le symbole de la résistance noire à l’apartheid.

Cet homme bénéficie de la politique de discrimination positive mise en place en faveur des noirs pendant les années 1990, opportuniste, il entame une brillante carrière dans les affaires en passant par la case du syndicalisme. Très vite, à la direction du fonds d’investissement Shanduka, il prend des participations variées, notamment dans les mines, dans l’immobilier, et dans les chaînes sud-africaines de McDonald’s et Coca-Cola. En 2005, d’après le magazine Forbes, il est la 42e plus grande fortune du continent, avec un capital estimé à près de 450 millions de dollars.

Bien sûr des doutes sur sa façon de gérer ses affaires font surface, ce président est accusé d’avoir passé sous silence un cambriolage dont il a été victime en 2020. Des voleurs avaient mis la main sur des fonds d’origine suspecte dans sa ferme de Phala Phala.

En 2012, alors qu’il est au conseil d’administration de la mine de Marikana, il est considéré comme favorable à l’intervention des forces de l’ordre alors qu’une grève éclate, faisant 34 morts parmi les mineurs. Blanchi par une commission d’enquête, bizarrement il présente malgré tout, ses excuses en 2017 pour son rôle dans ce drame.

Lui-même succède à un président de la République, Jacob Zuma, qui est touché par des affaires de corruption, que le chômage atteint 30 % et que les inégalités sont criantes.

Ramafosa, entendu devant la commission d’enquête sur la corruption sous la présidence Zuma, le 11 août 2021, il reconnaît une corruption d’État endémique durant cette période et affirme ne pas avoir démissionné de ses fonctions de vice-président pour « tenter de lutter contre ce fléau ».

En février 2020, Cyril Ramaphosa aurait enlevé et interrogé des cambrioleurs qui ont découvert 3,8 millions d’euros « cachés » dans une de ses propriétés, avant d’acheter leur silence, selon une plainte pour « enlèvement » et « corruption » déposée le 1er juin 2022 contre le chef de l’État par un ancien haut responsable.

En novembre 2022, une commission parlementaire chargée d’examiner un scandale touchant Cyril Ramaphosa a jugé dans son rapport qu’il y avait suffisamment de matière pour débattre au Parlement de son éventuelle destitution.

En mars 2023, après enquête, le défenseur public estime que Cyril Ramaphosa n’a pas commis d’abus dans l’affaire Phala Phala. Près de 600 000 dollars, à l’origine suspecte, avaient été découverts dans l’une de ses fermes à bétail, après un cambriolage en 2020.

Cyril Ramaphosa est classé en 2017 par le magazine Forbes comme l’un des hommes d’affaires les plus riches de son pays et a par ailleurs été le premier milliardaire noir du pays.

Je m’arrête là…

C’est cette Afrique du Sud là qui met Israël au banc des accusés ?

Pour avoir été en Afrique du Sud, je vous affirme que ce pays est dangereux. A part quelques rares exceptions, un blanc ne peut pas se promener librement, l’apartheid est toujours présent, il a juste changé de camp, le danger est partout et la haine rode dans des villes comme Johannesburg, Durban, et surtout la capitale Pretoria. Pour le site « Voyages d’Affaires », ces trois villes figurent parmi les 6 villes les plus dangereuses du monde.

Je conseille très chaleureusement à tous les juifs d’Afrique du Sud de venir s’installer en Israël. Ici, pas de haine, pas d’apartheid, pas de génocide ni de politique pro Hamas. Même si nous avons quelques petites histoires de corruption, notre premier ministre est loin d’être le plus riche du pays et encore moins d’Asie. Et si vous êtes trop attachés à vos intérêts sur place, je vous conseille d’envoyer vos enfants pour les protéger d’un monde qu’ils ne doivent jamais connaître.

Rony Hayot pour Ashdodcafe.com

Journaliste – 66 ans, vit à Bet Shemesh en Israël.
Co Fondateur du mouvement citoyen Nikion Kapaim.
Chargé des dossiers sur la pauvreté et le gaz

Ashdodcafe.com
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