PARASHATH TETSAVE 5784 –  vendredi 23 février 2024, 13 Adar I – 5784
Samedi 24 février 2024, 14 Adar I – 5784

HORAIRES DE CHABAT
NETANYA – 17h12 – 18h11
JERUSALEM – 16h51 – 18h10
HAIFA – 17h11 – 18h10
EILAT – 17h14 – 18h12
ASHDOD – TEL AVIV 17h14 – 18h12
BEER SHEVA – 17h14 – 18h12
PARIS – 18h05 – 19h13
MARSEILLE – 18h01 – 19h04
LOS ANGELES – 17h25 – 18h23
MIAMI – 18h00 – 18h54
NEW YORK – 17h21 – 18h22

Nous voici abordant cette semaine la deuxième moitié du mois d’Adar rishon…
Nous espérons que les jours qui viennent nous permettront de recevoir de bonnes nouvelles de nos frères et sœurs encore détenus par ces terroristes.


PARASHATH TETSAVE 5784

Le périple des Bné Israel dans le désert continue et après avoir reçu le commandement de construire le Mishkan cette semaine dans la paracha. ils reçoivent le premier commande-ment de ce qui doit être fait à l’intérieur du Mishkan.

COMMENT LES VETEMENTS SACERDOTAUX (DU COHEN GADOL) RACHETENT DES FAUTES ?

En année non embolismique comme cette année, la parasha de Tetsavé se lit généralement  lors de shabbath zakhor. Rappelons que chaque année 4 shabbatoth aux noms particuliers sont illustrées par des lectures spéciales : shabbath shekalim (avec l’évocation de l’offrande d’un demi shekel pour l’élaboration du mishkane, shabbath zakhor (évoquant l’attaque surprise par Amalek du peuple au sortir d’Egypte), shabbath para (évoquant la vache rousse) et, shabbath hahodesh (évoquant la néoménie de Nissane.

Cette péricope souligne l’importance des vêtements confectionnés pour le Cohen Gadol, lorsqu’il pénètre dans le Saint des Saints pour officier en faveur du peuple d’Israël.

Les vêtements et accessoires sont au nombre de 8 et ce sont :

LE HOSHEN, LE EPHOD, LE ME’IL, LA KOUTONETH, LA MITSNEFETH, LA AVNETH, LES MIKHNASSAYIM, LE TSITS…..

Selon certains Sages il n’y a pas lieu de compter les mikhnassayim car il est obligatoire pour chacun de couvrir sa nudité et pour d’autres, c’est du Tsits qu’il n’y a pas lieu de compter car il s’agit d’un bandeau d’or et non pas d’un vêtement véritable.

Cependant, qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre d’après Rabbénou Behayé, d’après le Ba’al HaTourim qui n’en comptent que 7 ou d’après Rabbénou Eliahou HaCohen d’Izmir, auteur du Midrash Talpioth, qui prend les 8 en considération, il appert que trous ces vêtements et accessoires ont une importance sur le plan cabalistique.     

Les Cohanim guedolim possédaient de nombreux ensembles de vêtements et, les juifs qui résidaient dans l’empire sur lequel régnait Assuérus, étaient « descendus »  dans la rigueur de leur observance et même dans le sentiment « national » ce qui fit qu’ils se sentirent honorés d’être invités au festin organisé par le souverain 180 jours durant et pendant lesquels, chaque jour, le roi de Suse revêtirait  de nouveaux vêtements « volés » au mishkan lors de l’invasion de la Judée et de l’exil du peuple. En effet, durant ces 180 jours de festin, Assuérus s’exhiba avec 5400 vêtements sacerdotaux dérobés par l’armée perse et, lors du festin le souverain avec orgueil exhiba également tous les ustensiles du Beith HaMikdash !!!

Dans les lignes qui suivent, nous allons procéder à l’analyse menée par quelques-uns de nos plus grands exégètes à propos des vêtements de prêtrise, par rapport aux séphiroth, ou en comparaison avec des comportements qui ont pu déclencher des mesures extrêmes telles que l’exil etc…

Ainsi, verrons-nous ci-dessous ce pourquoi HaShem a ordonné que ces vêtements soient confectionnés et pour lesquels, chaque point, chaque couture ont été confectionnés avec des « kavanoth » (des pensées et intentions profondes inspirées du Zohar HaKadosh.

Tout d’abord, le Ba’al HaTourim précise que le mot « Nishmâ » est écrit à 3 reprises dans le Tanakh en rapport à chaque fois avec l’une des 3 « couronnes » concédées au monde :

L’expression connue de « NAASSE VENISHM » (shemoth XXIV, 7) que les enfants de Jacob ont dit pour acquiescer à l’adhésion totale à la Torah correspond à la couronne de la Torah  KETER TORAH.

L’expression : » VENISHMÂ KOLO » (shemoth XXVIII, 35) se rapporte au moment où Aharon est entré dans le Saint des Saints et qu’il a élevé sa voix pour être entendu du début à la fin et ce verset se rapporte à la couronne de la Royauté KETER KEHOUNA.

Quant à l’expression « VENISHMÂ PITGAM HAMELEKH » (Esther I, 20) se rapporte au KETER MALKHOUTH.

Le Ba’âl HaTourim poursuit de la sorte, le Tsits ne doit pas être inclus dans les vêtements car il ajoute de la magnificence à la tenue vestimentaire et le pantalon est un vêtement obligatoire pour cacher la nudité et donc il n’ajoute aucune magnificence.

Dans le traité talmudique Arkhin (ערכין ) Rav Anini Bar Sasson s’interroge sur le fait que parashath hakorbanoth soit jointe à la parasha dans laquelle on traite des vêtements sacerdotaux et sa conclusion est que ces vêtements ont été pensés pour racheter certaines fautes : ainsi, d’après lui, 

La tunique ou KOUTONETH  au fait de trop verser de sang .

Le pantalon ou MIKHNASSAYIM pour racheter la faute des unions interdites.

La tiare ou MITSNEFETH pour racheter le comportement grossier

La ceinture ou AVNETH pour racheter des  hésitations en matière de pratique religieuse (עירעור הלב)

Le pectoral ou HOSHEN pour racheter des questions de lois (dinim)

Le gilet ou caraco ou EPHOD en hébreu rachète des actes idolâtres*

Le manteau ou ME’ÎL qui rachète la médisance, et,

Le diadème ou Tsitsh qui rachète l’impudence/effronterie.

De son côté Rabbénou Behayé insiste sur le fait que ceux qui cousaient les vêtements sacerdotaux devaient empreindre leur esprit pendant la confection des vêtements de pensées de haut niveau cabalistique ainsi, chaque vêtement correspondait de par sa couleur et de par ce à quoi il était destiné à racheter à l’une des séphiroth. C’est ainsi que Rabbénou Behayé s’exprime : les 7 vêtements doivent se rapporter à « HAGAT NEHIM » c’est-à-dire les initiales de 7 des dix sephiroth du Etz HaHayim :

Hessed Guevoura, Tif’éreth et Netsah, Hod, Yessod Malkhouth.

Les vêtements sont destinés à couvrir les 3 parties du corps : la tête, l’abdomen et la partie inférieure qui se rapportent aux 3 ôlamoth : ôlam HaMal’akhim, ôlam HaGalgalim et le Ôlam HaShafel.

 Tout au long du texte qui traite des vêtements sacerdotaux, le mot « bad » (tissu) se trouve à 4 reprises ce qui se rapporte aux 4 vêtements faits de tissu de lin (pishtane) et cela concerne la tunique, les caleçons, la ceinture et la tiare pour entrer dans le Saint des Saints à Kippour car en ce jour solennel, le cohen ne devait pas porter d’or car l’or représente la rigueur et l’argent la miséricorde.

Les comparaisons, les liens, les rachats ne s’en tiennent pas qu’à tout cela mais… le tableau ne sera complet que lorsque les liens seront rattachés entre les différentes pièces vestimentaires et, cette fois-ci et les 7 planètes qui ornent les 7 cieux (reki’îm)… 

La Tunique ou koutoneth           Mercure  (Kokhav)

Le Manteau ou mé’îl                   Soleil      (Hama)

La Ceinture ou Avneth               Vénus     (Noga)

Le Pectoral ou Hoshene            Jupiter    (Tsedek)

Le Pantalon ou Mikhnassayim   Lune        (Levana)

Le Gilet        ou Ephod                Mars        (Maadim)

La Tiare       ou Mitsnefeth          Saturne    (Shabtay).

Le Diadème ou Tsits  se rapporte au Trône céleste

Et, chacun de ces astres nous renvoient à l’un des 7 cieux au sommet desquels se trouve le Trône céleste.

Je vous propose ci-dessous un tableau regroupant tout ce qui a été écrit plus haut afin de résumer   de manière claire et précise les interactions qui se présentent à nous, avec les bigdé kehouna sur la page suivante  …..                                                                                                                                                                                                                                                               

VETEMENTS RACHETENT SEPHIROTH CIEUX ASTRES
KOUTONETH Verser le sang Hessed Vilone Mercure
ME’ÎL médisance Guevoura Rakiya Soleil
AVNETH hésitations Tif’ereth Shehakim Vénus
HOSHENE lois Netsah Zevoul Jupiter
EPHOD idolâtrie Hod Ma’ône Mars
MIKHNASSAIM Relations interdites ———- ———- Lune
MITSNEFETH grossièreté Yessod Makhone Saturne
TSITS impudence Malkhouth Arevouth/trône

céleste

 

En dehors de ceci, le Ramhal (Rabbi Moshé Hayim Luzzatto a exposé dans son sidour la correspondance de chacun des vêtements sacerdotaux aux attributs de miséricorde que nous évoquerons une prochaine fois…

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

Rabbi Moshé Hayim Luzzatto désigné le plus souvent par l’anagramme de son nom Ramhal est né en 1707 à Padova en Italie et est décédé à Akko en 1746.

Ashdodcafe.com
Vous pouvez nous retrouver tous les jours sur notre groupe whatsapp et recevoir notre  newsletter hebdomadaire en vous y inscrivant.