PARASHATH SHEMINI 5784  Vendredi 05 Avril 2024, 26 Adar II 5784 – Samedi 06 avril 2024, 27 Adar II 5784

HORAIRES DE CHABAT

TEL-AVIV – 17h43 – 18h42
NETANYA – 17h43 – 18h42
JERUSALEM – 18h21 – 19h40
ASHDOD – 17h43 – 18h42
PARIS – 20h10 – 21h19
MARSEILLE – 19h52 – 20h55
LYON – 19h56 – 21h02
MIAMI – 19h21 – 20h15
NEW YORK – 19h07 – 20h09


UNE TRIPLE BENEDICTION 

Cette portion hebdomadaire de Torah se nomme « huitième » et on se demande  pourquoi la parasha mérite d’être soulignée ainsi par le chiffre huit. 

Nous savons que dans la Torah et dans le Judaïsme en général les chiffres ont  une importance, nous avons déjà parlé de la symbolique du chiffre 7 ici le 8  revêt une autre importance et une autre signification en effet si le 7 met en  valeur le caractère de sainteté qui succède au chiffre six : תעשה ימים ששת 

ויינפש שבת השביעי וביום מלאכתך. C’est-à-dire qu’au terme des 6 jours de labeur,  l’homme va entrer dans un domaine où ne règne que le sacré et pas seulement  le profane avec ses préoccupations terrestres mais nous allons dépasser et  sublimer cela pour que notre âme puisse atteindre un summum de sainteté  dans le repos sacré et les préoccupations sacrées que sont toutes les activités  du shabbat : la prière, l’étude, le sacré ou ce que nous pourrions appeler מעין 

 קדושה une sorte de sainteté. 

Qu’y a-t-il donc d’important après le septième ? Le huitième comme le huitième  jour de la brith mila ou le huitième jour de hanouka (le menora n’a que 7  branches et la hanoukia 8+1), comme les 7 jours de souccot + 1 = shemini  atseret qui va nous permettre de recommencer la lecture de la Torah ou comme  le cycle de 7×7 = 49 jours qui existent entre Pessah et Shavouoth que nous  fêtons après avoir terminé le compte des 49 jours puisque Shavouoth est le  50ème jour. Nous avons encore d’autres exemples ainsi comme les années de  shemita tous les 7 ans et le jubilée. Ce jour en plus qui nous fait dépasser le ou  les cycles de 7 nous permettent de sublimer les étapes de la vie pour nous  permettre de réinitialiser de nouveaux cycles de pureté et de sainteté nous  pourrions dire ainsi que le huitième jour est celui du renouveau. 

Dans la parasha de shemini, le huitième jour est aussi un renouveau car avec  ce huitième jour nous allons assister aux premiers sacrifices offerts par Aharon.  En effet : les premiers sept jours Moïse a donné à Aharon et à ses fils l’exemple  de ce que doit être le travail du Cohen Gadol car Moïse agissait sous les  instructions de D pour bien illustrer ce que Le Tout Puissant espérait de Ses  pontifes.  

Le huitième jour donc, Moïse intronisa son frère Aharon dans ses nouvelles  fonctions c’est donc pour cela qu’il était important de souligner que ce jour de  prise de fonction qui n’était en fait que le huitième jour depuis l’inauguration du  Tabernacle était le premier jour de fonction du prêtre Aharon…… Ce huitième  jour était le jour de Rosh Hodesh nissan et jour de l’inauguration du Mishkan  nous précise Rashi. Or, se trouver continuellement dans un contexte de  sainteté n’est pas chose simple, et cet état exige de la part de l’être humain  une discipline ultra rigoureuse, tant sur le plan spirituel que matériel et le moindre écart peut enclencher des situations tragiques. D’autre part, il fallait  que chacun puisse comprendre que si la Présence Divine est délictueuse à la  moindre faute l’homme ressentira le retrait de cette présence de façon très  cruelle. La mise en garde pour ce qui concerne le plein exercice des cohanim  dans le mishkan est si dure, si précise que Moïse ne peut arriver à trop préciser  et rentrer dans les détails. L’impureté va se traduire par des pensées  inadéquates, des pensées traduisant une impatience, une sorte de jalousie, ou  une envie inextinguible de se montrer responsable et apte au service divin.  Nadav et Avihou, fils d’Aharon HaCohen et d’Elisheva s’approchèrent du  Mishkan pour « balancer » l’encens tout en se disant qu’ils étaient bien  suffisamment adultes pour avoir le droit d’exercer sans chaperon ; sans guide  et alors que des pensées étrangères occupaient leurs esprits au lieu d’adhérer  entièrement à leur sacerdoce, un feu les dévora.  

Au verset 22 du chapitre IX, l’accent est porté sur les mains d’Aharon le Cohen.  Pour quelles raisons ? La main, yad en hébreu = יד . Avec la main, on exécute  mais aussi on transmet. Ainsi le Cohen bénit et nous transmettons la  bénédiction sur la tête de nos enfants. Autre chose, le Cohen appose ses mains  sur la tête du bouc et lui transmet les péchés du klal Israël. Ici, une particularité  dans l’écriture : yadav (ses mains) est écrit sans le youd qui indique le pluriel  décliné de yad et donc cela se lit yado. La signification en est que même lorsque  le Cohen se sert de ses deux mains, la puissance est pareille à celle d’une  seule main car chacune des mains représente un attribut divin : la main gauche  est celle de la rigueur (midat hadin) alors que la main droite est celle de la  miséricorde (midat harahamim) et, lorsque nous prions, nous devons faire en  sorte que la main droite soit au-dessus de la main gauche de manière à ce que  la miséricorde l’emporte sur la rigueur et qu’ensemble elles amènent la vertu :  le hessed.  

D’ailleurs, les anges dont nous rappelons dans la kedousha (hazara) de la  âmida qu’ils s’écrient « kadosh kadosh kadosh » se tiennent debout, les mains  sur la poitrine (la droite sur la gauche) et les talons joints. Pour le commun des  mortels qui s’aide d’un sidour il mettra les mains qui soutiennent le livre dans  cette position également : main droite sur la gauche et, au moment où l’on  répète « kadosh kadosh »etc. le fidèle lève les yeux vers son Créateur. Ainsi  la bénédiction est deux fois plus puissante. 

La première intervention sacerdotale d’Aharon HaCohen s’étant bien déroulée  il fut empli de joie et c’est ainsi qu’il adressa au peuple réuni lui aussi en une  seule entité la bénédiction du ciel transmise par ses deux mains réunies en une  seule. La bénédiction du cohen (sacerdotale) comporte 15 mots que cela  représente-t-il ? La main comporte 14 os (yad guematria = 14 +1 le Tout  Puissant). En apposant sa main sur la tête de son enfant, le père ou la mère le  bénit de toute la force que D lui transmet avec Sa bénédiction divine. Un mot  pour chaque os, un mot pour la shekhina.

Dans shemini nous allons apprendre à distinguer les animaux que nous  pourrons consommer de ceux qui nous sont interdits de même quels sont les  animaux qui pourront rendre impur un homme qui toucherait à leur  cadavre………. 

La parasha va aussi nous faire assister à la mort prématurée de deux des fils  d’Aharon : Nadav et Avihou et c’est à ce propos que seront énoncées les règles  et attitudes du deuil (que D nous en préserve). 

Devant ce deuil subit Aharon, homme sage, réfléchi et posé, qui connaît la  puissance d’HaShem reste muet, incapable de réagir. La Torah écrit : « vayidom Aharon » que l’on traduit par le fait qu’Aharon est resté figé,  silencieux…. Dans le langage de l’armée le garde-à-vous se traduit par  « amidath DOM » la valeur numérique du mot « dom » (avec un vav défectif)  est 44, la même valeur que le mot « yeled » enfant. Aharon voit ses enfants  disparaître, il est impuissant devant leur perte. Il accepte dans une grandeur  inouïe le jugement divin, le « tsidouk hadine » (justesse du jugement) et ne  cherche nullement à se rebeller : le Juge Suprême a décidé de donner un  exemple car les travaux commandés par la prêtrise ne doivent pas être  exécutés par zèle mais, avec sérieux et concentration. 

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

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