L’heure d’été approche et affecte le tic-tac de l’horloge biologique de notre corps. Voici comment cette transition affectera votre sommeil, et aussi comment vous préparer à une transition plus douce.

N’OUBLIEZ PAS D’AVANCER VOS MONTRES D’UNE HEURE AVANT D’ALLER VOUS COUCHER JEUDI SOIR ! DANS LA NUIT DU JEUDI 24 MARS AU VENDREDI 25 MARS, À 2 HEURES IL SERA 3 HEURES DU MATIN !

Chaque année, le dernier week-end de mars, le jeudi soir arrive et nous passons soudaine-ment à l’heure d’été. Dans cette transition, nous perdons une heure de sommeil mais gagnons une autre heure de lumière à partir du lendemain soir jusqu’à ce que nous en
« retombions » en octobre. Contrairement au passage à l’heure d’hiver, qui peut déprimer certains, le passage au printemps produit un sentiment d’optimisme chez beaucoup.

Mais une telle transition, comme toute transition et changement de vie, ne se fait pas toujours sans heurts et nécessite une période d’adaptation. La transition peut être facilitée à l’aide d’une meilleure compréhension de notre horloge biologique et des rythmes qui caractérisent le corps humain.

Chaque personne possède une horloge biologique qui sert de mécanisme régulé et chronométré d’une partie importante du fonctionnement du corps tout au long de la journée, en déterminant le taux de sécrétions hormonales qui affectent les processus biochimiques, physiologiques et mentaux. L’horloge biologique coïncide avec les cycles de la journée et elle est affectée par les changements entre la lumière et l’obscurité. Plus le cycle de l’horloge biologique correspond à la journée, mieux nous fonctionnons.

La vie moderne est souvent coupée de la nature. Nous vivons dans des pièces fermées et climatisées et ne sommes pas vraiment liés aux saisons et aux heures de clarté. Malgré cela, les rythmes internes de l’horloge biologique sont synchronisés avec le jour et la nuit – la lumière et l’obscurité – et le corps va sécréter de la mélatonine, l’hormone qui facilite le sommeil lorsque vient l’obscurité. Cette sécrétion s’intensifiera plus tard pour permettre un sommeil meilleur et plus profond. Notre horloge biologique interne est un mécanisme très complexe qui synchronise simultanément diverses fonctions corporelles que nous ne ressentons pas comme la sécrétion hormonale, la régulation de la pression artérielle, la fluctuation du rythme cardiaque, etc.

Notre mode de vie actuel basé sur l’éclairage artificiel et la vie dans des espaces clos la plupart de la journée peut perturber le fonctionnement de l’horloge biologique. Lorsque cela se produit, nous pouvons constater une augmentation significative des accidents de la circulation, des épidémies, un risque accru d’hyperactivité, des troubles du sommeil et même des changements de comportement comme une tendance à se disputer et des accès de colère.

Heure d’été : comment connecter notre horloge interne à l’heure actuelle ?

La meilleure façon d’atteindre l’équilibre et de prévenir les maladies est de mener une vie saine. Une des composantes de ce mode de vie est d’adopter un rythme jour et nuit : bien dormir la nuit et se réveiller le jour. Il est recommandé de s’assurer que la chambre ne dispose pas d’éclairage LED car cela trompe l’œil humain, provoque un vieillissement prématuré de la rétine et inhibe la sécrétion de mélatonine. Vous devez également éviter les écrans une heure ou deux avant de vous coucher et vous assurer de dormir suffisamment d’heures en fonction de votre âge et de votre état de santé.

Heures de sommeil recommandées :

• Pour les bébés et les enfants jusqu’à 5 ans, il est recommandé de dormir 11 heures par nuit et de faire une sieste d’une heure et demie pendant la journée.

• Les enfants âgés de 5 à 11 ans doivent dormir 10 à 11 heures

  • Préconisez aux jeunes de 12 à 14 ans de dormir 9 à 10 heures
  • Les Ados de 14-18 ont besoin de 8,5-9,5 heures de sommeil
  • Il est conseillé aux adultes de dormir entre 7 et 9 heures.

Les personnes qui travaillent la nuit et dorment le jour devraient se faire soigner pour aider l’organisme à faire face au stress qui endommage considérablement le rythme naturel de l’organisme. Il existe aujourd’hui diverses médecines complémentaires qui peuvent y contribuer : thérapies par le toucher (massage, réflexologie, shiatsu…), acupuncture, naturopathie par biofeedback… Toutes ont pour rôle de faciliter la relaxation et d’aider à mieux dormir.

Comment se préparer au passage à l’heure d’été ?

Il n’y a pas d’action unique qui puisse aider à cela, car ce n’est pas un changement de conscience mais un mécanisme interne et incontrôlable.
Que peut on faire ? Effectuez des actions qui imitent l’obscurité plus tôt et créez un environnement de sommeil plus calme et plus invitant.

Prenons par exemple un enfant jusqu’à l’âge de 5 ans qui a besoin de dormir pendant au moins 11 heures. Si les parents veulent que leurs enfants dorment mais que le soleil brille toujours, vous pouvez créer une atmosphère relaxante dans la maison pour provoquer la somnolence. Assombrissez la maison, éteignez tous les écrans, créez une atmosphère détendue, servez le dîner plus tôt et établissez des rituels nocturnes : un bain calme, des histoires et des chansons.

Pour les enfants qui ont plus de difficulté que les autres, recherchez des thérapies complémentaires dont le but principal est de créer un calme intérieur chez les enfants. Les thérapies de contact seront généralement l’option privilégiée, les praticiens alternatifs proposant parfois de combiner un traitement homéopathique ou de donner des traitements de médecine chinoise comme le shonishin c’est-à-dire l’acupuncture sans aiguilles, spécifiquement pour les enfants.

Conseils du Dr Moti Levy, médecin-chef de la caisse de médecine complémentaire Clalit.

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