Dans la guerre « Épées de fer », l’État d’Israël n’a pas réussi à protéger ses citoyens. Ce fait doit empêcher de dormir tranquille les chefs des autorités locales, qui sont une adresse centrale dans la vie quotidienne des habitants.

Une autorité locale n’a pas besoin et ne peut pas remplacer l’État dans le maintien de la sécurité nationale, mais elle doit et peut être un partenaire central et actif dans la protection de la vie des résidents en cas d’urgence.
La répartition traditionnelle des rôles entre le gouvernement central et les gouvernements locaux dans les situations de routine et d’urgence est profondément bouleversée en ces jours de combats et nécessite un changement fondamental.
Il ne suffit plus de fournir des services publics et de maintenir la résilience en cas d’urgence. Il s’agit plutôt d’une nouvelle réflexion sur la nécessité pour l’État d’Israël d’étendre les pouvoirs des autorités locales dans les situations d’urgence, tout en allouant à l’avance des ressources désignées pour l’activité unique découlant de l’urgence.

La performance des dirigeants locaux dans certaines villes du nord pendant la Seconde Guerre du Liban a porté atteinte au sentiment de résilience nationale et a amené l’État d’Israël à encourager et à guider les autorités locales dans la construction de leur indépendance fonctionnelle en cas d’urgence. Cependant, cette indépendance a été réduite au monde de la résilience civile, en négligeant l’élément de protection directe de la vie des résidents, en tant qu’élément critique du sentiment de sécurité personnelle et de résilience locale. Le Commandement du Front Intérieur ( pikoud aoref) nous a accompagné, nous chefs de municipalité, dans la construction d’un système de défense passive qui comprend principalement un système d alerte efficace, des zones protégées et des règles défensives qui sauvent des vies, ainsi qu’une structure organisationnelle basée sur les employés des autorités locales, et qui est adaptée à la situation d’urgence et maintient la continuité fonctionnelle de l’autorité. La politique du Commandement du Front intérieur et de l’Autorité nationale d’urgence (Raha »l) dans ce contexte était ancrée dans la déclaration correcte, qui a été répétée par les chefs des autorités : « Ce qui fonctionne habituellement fonctionne en cas d’urgence, et ce qui ne fonctionne pas ne fonctionne généralement pas en cas d’urgence. Plus tard, la défense a été améliorée via le Dôme de Fer, mais à aucun moment la composante active de la protection civile n’a été prise en compte. Cette conception s’est complètement effondrée dans les premières heures de la guerre
«Épées de Fer», avec la perte de nombreuses vies civiles dans les colonies entourant Gaza.

L’extraordinaire ingéniosité et le courage de nombreux citoyens des communautés où le terrorisme meurtrier du Hamas est venu frapper à leur porte ont empêché un désastre plus grave et un débordement des meurtres vers Ashkelon, Ashdod et peut-être même au nord de ces villes. Seules les forces de police locales qui ont agi immédiatement et les unités de Tsahal arrivées après les premières heures ont réussi à contenir l’attaque massive et l’effet de surprise de l’organisation Hamas.

À Ashdod, nous progressons dans la recherche d’un remède contre la peste et avons lancé, en coordination avec le poste de police local, la mise en place d’un système de protection civile qui s’appuiera sur des résidents volontaires d’Ashdod, vétérans des unités de combat, qui se concentreront sur 4 domaines :
Le premier domaine – les classes d’attente, composées de volontaires d’unités d’élite qui seront recrutés par la municipalité, ils seront équipées d’armes, suivront une formation rapide et seront disponibles pour une action immédiate lors d’incidents de sécurité au côté de la police.
Le deuxième domaine – les unités de sécurité – d’anciennes unités de combat qui aideront la sécurité urbaine dans les tâches de sécurité en cours dans les centres surpeuplés, dans une situation d’urgence continue comme la guerre, et contribueront à la prévention des attaques terroristes et augmenteront le sentiment de sécurité des résidents.
Le troisième domaine – l’unité de véhicules tout terrain – volontaires, vétérans des unités de combat qui possèdent des véhicules tout-terrain ou des VTT qui ont aidé la sécurité urbaine dans les missions de patrouille et de sécurité dans les limites de la ville.
Le quatrième domaine – l’unité des opérateurs de drones, est constitué de volontaires possédant des drones et ayant accumulé plus de 25 heures d’expérience dans le fonctionnement d’un drone qui sera exploité par la sécurité municipale et la police, aux fins des missions de sécurité en cours et des événements de sécurité.

La réponse des habitants d’Ashdod a été immédiate et nous sommes en plein processus de sélection et de placement d’environ 500 volontaires dans les 4 unités qui composent le système de protection civile que nous mettons en place. Selon nous, le dispositif sera opérationnel au cours de la semaine prochaine et nous permettra, en tant qu’autorité locale, de fournir aux habitants d’Ashdod une dimension supplémentaire de protection civile pour cette guerre « Épées de fer ».

La campagne pourrait être longue et prolongée et elle recèle le potentiel d’évènements sur plusieurs fronts qui inclurait le front de terrorisme interne venant de la Judée et de la Samarie. La guerre « Épées de fer » nous enseigne que les autorités locales de l’État d’Israël doivent également être indépendantes en matière de sécurité civile et recevoir un soutien budgétaire total de l’État pour cette démarche importante.

Communiqué Municipal

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