PARASHATH VAERA 5784 – vendredi 12 janvier 2024, 3 Ch’vat 5784, samedi 13 janvier 2024, 4 Ch’vat 5784 – 99 ème jour de guerre


HORAIRES DU CHABAT EN ISRAËL ET DANS LE MONDE

NETANYA – 16h34 – 17h36
JERUSALEM – 16h14 – 17h35
HAIFA – 16h33 – 17h34
EILAT – 16h40 – 17h40
ASHDODTEL AVIV 16h36 – 17h37
BEER SHEVA – 16h37 – 17h38
PARIS – 16h58 – 18h11
MARSEILLE – 17h16 – 18h13
LOS ANGELES – 16h45 – 17h45
MIAMI – 17h31 – 18h27
NEW YORK – 16h31 – 17h36


Voici la deuxième parasha du livre shemoth. Contrairement à la plupart des  parashioth, le nom de cette péricope n’apparaît que dans le deuxième verset  au lieu d’apparaître dans les premiers mots du verset qui introduit la sidra.  

Nous assistons tout d’abord à toute une discussion entre Moïse et D qui va  nous permettre de nous livrer à une profonde réflexion : en effet, nous savons  qu’il existe plusieurs façons de s’adresser à D et de Le nommer. Dans le livre  de la Genèse (Bereshith) le Créateur de toutes choses est appelé אלוקים indice  de l’attribut de Justice. D. apprend à Moïse que dorénavant, Il ne serait plus le  Kel Shaday connu des trois patriarches avec lesquels Il promit les bénédictions  et conclut des alliances avec mais bien le « HaShem » (Tétragramme) nom par  lequel Il va commencer à réaliser Ses promesses. Ce sont les nombreux  descendants (début de la réalisation de la promesse d’une nombreuse  descendance) qui vont être les bénéficiaires directs de ces bénédictions.  

Puis encore nous verrons que ce bâton qui accompagne les pas du plus grand  prophète de tous les temps est doté d’une histoire particulière et de plus, ce  bâton sur laquelle notre attention a été attirée au cours de la parasha  précédente et qui possède une histoire prestigieuse va être l’instrument par  lequel D va permettre à Moïse de donner en quelque sorte, le signal par lequel  va débuter une plaie, chacune des dix plaies (dont nous ne verrons cette  semaine que 7 d’entre elles). Avant tout, le nom de cette parasha : VAERA  signifie que D S’est dévoilé aux yeux de Moïse mais aussi aux yeux des Bené  Israël par tous les prodiges qui vont entourer et précéder le processus de la  sortie d’Egypte. Ce titre est en lien avec la parashah de Vayéra d’Abraham  recevant la visite des envoyés célestes lorsqu’Abraham subit aussi 7 épreuves  sur dix et lorsqu’HaShem laissera entrevoir le lieu où aura lieu la ligature  d’Isaac, ainsi qu’il en a été question alors. 

D donc va confier à Moïse une lourde mission : aller en Egypte de manière à  libérer Son peuple du pays d’Egypte. De manière également à réaliser la  promesse qu’Il avait faite aux 3 patriarches. Ainsi que cela a été exprimé  précédemment, dans la Genèse, nous avons vu une famille évoluer dans le  temps et dans l’espace entre la Mésopotamie et Canaan. Nos héros bibliques,  nos pères et mères, ne vont pas dépasser le cadre familial alors qu’avec le  livre de Shemoth, nous abordons des notions différentes : la famille qui était le  centre du livre de la Genèse, devient peuple puis nation, le lieu est l’Egypte et  même D va « changer » de nom.

En effet, nous avons vu que D Se fait appeler אהיה » Je serai » alors que tout au long de Bereshith – Genèse – nous pouvons  voir que parfois le Créateur est appelé אלוקים qui met en relief les attributs de  justice ou Il apparaît avec le tétragramme qui représente l’attribut de  miséricorde. Dans le midrash de Shemoth rabba nous pourrons voir que D  présente à Moïse Ses différents noms selon la façon dont il apparaît aux êtres humains ou bien selon la raison de l’invocation de l’Eternel ainsi, nous venons  d’illustrer deux noms puis il y a le שדי ל-א qui est le nom sous lequel les  patriarches Le connaissaient en tant que D qui a fait des promesses sans  encore les tenir mais aussi en tant que D qui impose un terme aux souffrances  d’un peuple soumis à l’esclavage ; puis il y a צבאות לוקים-א ou D des Armées  car c’est en tant que Tel qu’Il apparaît pour nous défendre et faire la guerre aux  impies et aux méchants, mais c’est en tant que tétragramme, D de miséricorde, qu’Il va prendre Son peuple et le sanctifier en l’enlevant d’entre les Egyptiens  et en les élevant pour tenir la promesse faite aux trois patriarches, et en leur  donnant le pays de Canaan et en multipliant les miracles et les prodiges dans  l’espace et dans l’histoire puisque c’est L’HISTOIRE DU PEUPLE QUI S’INSCRIT LA, en lettres de feu, sur la pierre. 

Nous avons vu la semaine passée que Moïse tenait un bâton en main. Ce bâton  appartint à Adam puis il passa de main en main jusqu’à Jacob et Jéthro  l’aperçut à la cour de Pharaon et s’en saisit car il avait vu que le nom de D y  était inscrit alors que le bâton que tenait Aharon était un simple bâton de  marche. Jéthro le planta aux abords de sa tente et depuis, chaque homme qui  passait tentait de le saisir mais il était indéracinable. Pourtant lorsque Moïse se  présenta il saisit le bâton, et le déracina sans peine. Jéthro alors sut que cet  homme avait un destin particulier. D conféra à Moïse la possibilité de  déclencher les plaies d’Egypte et bien d’autres évènements par la suite se  produisirent toujours en utilisant ce bâton. D a commencé à détruire aux yeux  des Egyptiens la divinité du Nil en changeant son eau et toutes les eaux en  sang………… 

Ces prodiges, miracles ou autres sont d’après le Ramban1 et Juda Halévy2 comme des actes miraculeux que D a créés alors que Maïmonide3 considère  qu’il ne s’agit que de faits normaux et ne voit pas dans ces phénomènes aucun  prodige ou miracle. 

Cependant, au terme de chaque plaie, les éléments reprenaient le dessus ainsi,  lorsque D ordonna à Moïse de jeter son bâton à terre près du buisson ardent,  le bâton se changea en serpent et lorsque Moïse le saisit par la queue le  serpent redevint bâton tout comme la main que Moïse mis en son sein devint  lépreuse et redevint saine en réintroduisant la main dans son sein de même,  lorsque le Nil et toutes les eaux furent changés en sang, au terme de la plaie  les eaux redevinrent ce qu’elles étaient avant alors que lorsque sous l’ordre de  Pharaon, les magiciens de l’Egypte, firent les trois tours de magie de changer  l’eau en sang, de faire croître les grenouilles et de faire apparaître des poux,  eux, ces magiciens étaient capables de faire apparaître les fléaux mais étaient  incapables de faire arrêter les phénomènes….. Pharaon et les magiciens eux mêmes furent terrifiés de voir le serpent (bâton de Moïse) avaler les serpents  apparus des bâtons des sorciers. A chaque plaie, Pharaon réagit tout d’abord  par frayeur mais après cela, il se reprend et se durcit. Il subit donc la pression  de sa volonté et de son caractère, de sa fierté et de son orgueil qui vont  l’entraîner à faire mal : il méprise les degrés que gravit la colère de D sur  Pharaon et l’Egypte. Nous avons dit que l’Egypte était un pays si impur qu’il  avait atteint les 49 seuils d’impureté sur 50 mais le retour sur soi, la repentance  ne se mesurera que par 10 degrés. Une fois ces 10 degrés atteints, il n’y a plus  de retour possible et c’est ce qui va se produire, les eaux changées en sang,  les grenouilles, les poux tout semble repoussant et pénible mais à chaque fois  Pharaon au lieu de se rendre, fait taire sa conscience pour augmenter sa haine  et sa rancœur et bien que tout ce processus l’exaspère, il durcit chaque fois  davantage sa position ce qui va entraîner sa perte et non seulement la sienne  mais encore celle de son peuple et de son premier-né. 

Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו

 

1– Ramban acronyme de Rabbi Moshé ben Nahman ou Nahmanide 1194-1270 de Gérone en  Espagne (Catalogne) exégète de la Torah postérieur au Rambam ou Maïmonide.
2– Judas Halévy, médecin, poète et philosophe espagnol 1075 à Tolède et mort à Jérusalem en 1141 et  enterré à Kfar Kaboul en Galilée. Auteur du Livre HaKouzari et de centaines de poèmes dont les poèmes  d’amour à Sion dont certains font partie du rituel juif.
3– Rambam ou Rabbi Moshé ben Maïmon ou Maïmonide de Cordoue en Espagne 1135-1204  philosophe et médecin.