PARASHATH YITRO 5784 – vendredi 2 février 2024, 23 Ch’vat 5784, samedi 3 février 2024, 24 Ch’vat 5784, 119ème jour de guerre
HORAIRES DU CHABAT EN ISRAËL ET DANS LE MONDE
NETANYA – 16h54 – 17h54
JERUSALEM – 16h33 – 17h53
HAIFA – 16h52 – 17h53
EILAT – 16h58 – 17h57
ASHDOD – TEL AVIV – 16h55 – 17h55
BEER SHEVA – 16h56 – 17h55
PARIS – 17h30 – 18h41
MARSEILLE – 17h33 – 18h37
LOS ANGELES – 17h06 – 18h04
MIAMI – 17h47 – 18h42
NEW YORK – 16h56 – 17h59
Nos frères et soeurs d’origine tunisienne fêtent chaque année ce qui est communément désigné « la fête des garçons » qui a lieu chaque année le jeudi avant la lecture de la parashath yitro avec des petits plats bien mijotés et des desserts majestueux élaborés avec amour.
A la synagogue, pour shabbath seront lues avec concentration les dix paroles divines…
LA VALSE A 3 TEMPS.
De Refidim aux abords du Mont Sinaï, il y a quelques jours de marche pourtant, tous les commentateurs s’entendent pour décompter beaucoup plus de quelques jours… En fait, depuis la sortie d’Egypte ou premier jour de Pessah et, jusqu’au mont Sinaï, il a fallu près de 7 semaines alors qu’en réalité il eut fallu seulement quelques jours et même pourquoi pas juste « un instant » ce que l’on a l’habitude de désigner sous le nom de « kefitsath dérekh » soit un saut, une route écourtée, abrégée, comme ce fut le cas souvent non seulement dans la
Torah, mais dans la Bible elle-même… Aussi, pourquoi HaShem n’a-t-IL pas jugé nécessaire de pratiquer une « kefitsath dérekh » pour Son Peuple ?
C’est ainsi que se dévoilent les pensées des Sages qui ont composé les midrashim en effet écrivent-ils, lorsqu’un être a été souffrant, il a besoin d’une certaine période non seulement pour se guérir physiquement et même pour se reconstruire psychiquement/moralement. C’est pourquoi, le passage de la mer Rouge représente « symboliquement » une purification dans le mikvé de toute l’impureté de l’Egypte, et que la marche dans le désert, lieu des plus démunis n’offre au peuple que de la manne, tout comme beaucoup plus tard, des Sages comme Rabbi Shim’on bar Yohay se consacre à l’étude de la Torah et ne se nourrit que de caroubes et d’eau fraîche car il s’est contenté du minimum vital faisant passer l’étude avant toute chose.
Les valeurs qu’ont condensé la plupart des exégètes de la Torah sont au nombre de 3 : Le sens de l’entreprise ou Otsma en hébreu (non pas sur le plan commercial mais sur la volonté d’étudier,
La shefélouth qui en français se traduirait pratiquement par simplicité et,
La ânevanouth que l’on traduirait aussi par humilité en fait ces deux substantifs se ressemblent assez quoique la Torah spécifie qu’il n’y a jamais eu d’homme plus humble que Moïse.
Le Maharal de Prague, pour sa part, a lui aussi mis en relief le chiffre 3 et le triangle comme pôles nécessaires pour le bon fonctionnement de la société juive.
Ainsi, écrit-il, en substance, dans Be’er HaGola (le Puits de l’exil), la bonne relation sociétale peut être schématisée par un triangle dont la base représente l’amour fraternel entre les bené Israël : « Aime ton prochain comme toi-même » les échanges sont solides et forment une plateforme d’une résistance indestructible ce qu’HaShem voyant/constatant IL étend – s’il est possible de s’exprimer ainsi (kiveyakhol) – Ses deux mains et bénit Ses Enfants.
Un autre triangle : les 3 patriarches sont Abraham, Isaac et Jacob les deux premiers patriarches représentant la vérité, et la force et le troisième qui, lui est la rectitude, se place au sommet du triangle car c’est de lui que viennent les 12 tribus d’Israël qui sont, en quelque sorte l’ancre du peuple d’Israël que jamais personne ne pourra déraciner. Jacob est la rectitude par excellence c’est pourquoi son nom se voit assorti de deux autres prénoms confirmant à la fois la noblesse et cette rectitude : ne reçut-il pas Israël et Yeshouroun ? Dans ces deux noms apparaissent à la fois les lettres youd/shine/resh du mot « yashar » = droit et à la fois les lettres shine-resh du mot « sar » = prince ou ministre.
Dans le même ordre d’idée, lorsqu’on qualifie le peuple juif d’Am ségoula c’est à-dire de peuple « élu » en réalité « ségoula » désigne une pierre précieuse et lorsque le peuple sera réuni au temps de la Guéoula, il sera réuni sur sa terre, comme un triangle comme la voyelle « sagol » représentée par 3 points en triangle, encore, comme quelque chose de réuni sur lequel règnera la bérakha ou bénédiction.
Le Rambam, comme les Sages des Pirké Avoth, conseille de se raccrocher le plus souvent à la voie médiane (du triangle) réunifiant les deux côtés de la société.
Il est un adage enseignant qu’un triple lien jamais ne pourra se défaire et c’est ainsi que Jacob est le « 3ème Juif » car Abraham est en quelque sorte un prosélyte et premier circoncis, Isaac est le deuxième et Jacob est le 3ème qui vient confirmer l’alliance avec HaShem. Le Orah Hayim HaKadosh souligne aussi, à propos du chiffre 3 : c’est le 3ème fils de Jacob, Lévy, qui est devenu le père de cette tribu consacrée au culte, c’est le 3ème fils d’Amram qui fut choisi pour mener le peuple vers la sortie d’Egypte, c’est au 3ème mois que la Torah a été donnée au peuple, et, si les « Tables de la Loi » ou Louhoth HaBrith ont été gravées le 6 sivan, c’est, 3 mois après la sortie d’Egypte que la Torah a été écrite par Moïse sous la dictée d’HaShem lorsqu’il est remonté sur le Mont Sinaï après le bris des premières tables ( du 15 nissan au 17 tamouz cela fait 3 mois).
La liste est encore longue mais 3 et ses multiples sont toujours à la pointe ainsi : Torath Emeth = Emeth ou vérité, en « prak katane » ou guematriya ketana fait un total de 9 : alef = 1 ; meme = (40) soit 4 ; tav = (400) soit 4 = 1+4+4=9 soit 3×3…
Le Midrash rabba remarque encore que c’est au nombre de 3 que se rattache aussi la sortie d’Egypte : le feu (car le Mont Sinaï était enveloppé de feu lorsqu’HaShem est « descendu » sur la montagne, l’eau avec la traversée de la mer Rouge, le désert qui devra nécessairement amener ce peuple à se contenter du minimum vital….
Pour d’autres, le feu c’est aussi le feu de l’enseignement de la Torah, l’eau c’est aussi la Torah car, de même qu’on ne peut vivre sans eau on ne peut vivre sans Torah, le désert, c’est le dénuement non pas la misère mais avoir ce qu’il faut pour vivre décemment et non pas vivre pour la matérialité.
La mémoire visuelle et la mémoire auditive permettent de graver dans la mémoire les évènements et les enseignements. C’est sans aucun doute pour cette raison que TOUTES les AMES qui doivent vivre dans le monde mis à la disposition des humains étaient présentes lors des évènements grandioses vécus par la génération qui vécut le premier Pessah de l’humanité1 et que nous étions tous présents lors du don de la Torah et des DIX PAROLES.
POUR QUELLES RAISONS ? Parce que notre devoir est de RACONTER et d’ENSEIGNER à nos enfants et aux enfants de nos enfants pour que JAMAIS ne se perde cette tradition et pour que JAMAIS nous ne puissions nous éloigner du rôle qui nous échoit.
En effet, tout se passe comme si des parents enseignent leurs enfants avec amour pour leur montrer le droit chemin et que ces enfants, malgré les mises en garde persistent dans une conduite peu appropriée, que feront les parents ? (lehavdil, ce n’est qu’un exemple ramené à notre langage) Les parents, s’éloigneront de leurs enfants et les abandonneront à leur propre sort, ils les laisseront vivre leur vie et faire leur propre expérience, leur propre vécu et…., si les enfants sont punis par les autres humains et que les enfants réclament du secours……… le secours n’aura pas lieu et comme souvent, les bons paieront avec et pour les mauvais…..
La Torah est appelée Torath Hayim car elle est un enseignement pour la vie physique et matérielle mais également spirituelle car l’un ne va pas sans l’autre…. HaShem nous a demandé à nous, humains et fils des Patriarches Abraham, Isaac et Jacob, de protéger la Torah en apposant des « gardes fous » pour préserver la Torah et éviter d’y porter atteinte mais donnant donnant : si l’homme prend soin de la Torah, de la LOI, la Torah prendra soin de l’homme, en retour et rien ni personne ne pourra blesser ou tuer ce peuple que D a choisi.
La Torah est une protection pour celui qui vit selon ses lois dans tous les domaines..
Les nations bien qu’elles aient refusé ce cadeau du ciel demeuraient dans la crainte de voir les Juifs refuser eux aussi cette Tora ce qui aurait entraîné la destruction du monde, commente le Or HaHayim …….
Mais, les enfants de Jacob acceptèrent la Torah d’emblée, sans poser de questions. Ils se trouvaient dans une sorte d’exaltation et, donc l’Eternel ne prit donc pas la décision de détruire ce monde.
En réalité, le peuple d’Israël n’imagina pas à quel point la Torah constituait un cadeau dont la valeur dépassait la plus belle des pierres précieuses.
La manne céleste, nourriture des Anges du Service divin, devait participer au processus de purification des enfants de Jacob.
Cette nourriture devait permettre à ce peuple en devenir, à se purifier car ce pain céleste d’un genre particulier permettait au corps de se nourrir sans toutefois se souiller… Dans les Avoth de Rabbi Nathan, on voit qu’un homme ressemble à un ange par 3 côtés : il dispose d’une intelligence, il se tient droit et il parle l’hébreu. Il ressemble à la bête par trois aspects également : il mange et il boit, il s’assemble et se multiplie et meurt.
Les trois personnages dominant par lesquels le peuple a bénéficié de bienfaits sont Aharon (grâce aux mérites duquel le peuple a pu profiter de la présence des colonnes de nuée, Myriam (par les mérites de laquelle le puits d’eau claire a permis à chaque tribu d’avoir de l’eau jusqu’à sa tente) et Moïse par les mérites duquel le peuple s’est nourri de manne 40 années durant.
Les 40 jours et 40 nuits passés au pied du Sinaï la terre trembla si fort et le son du shofar fut si puissant que les nations interrogèrent leurs devins. Tous étaient terrifiés de l’ampleur de la chose écrit Nahmanide !
La dédicace de la Torah est une alliance entre l’auteur de la Loi et Son peuple. Si tu veux un soutien, une bénédiction dans tes actions ne t’en éloigne pas…….
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD.
ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו
1/ C’est pour cela que lors du seder de Pessah il est de notre devoir de considérer que nous sommes nous-mêmes sortis d’Egypte.
Ashdodcafe.com
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