En dépit de la guerre, l’Immobilier connaît une véritable reprise en Israël. Herzliya et Ramat Hasharon sont les plus demandées, mais les villes du Sud ne sont pas en reste. La demande n’est pas la même sur l’ensemble du territoire.

Selon les chiffres du BCS – Bureau Central des Statistiques – et de la Division de l’Économiste en Chef du Ministère des Finances, le mois de décembre a enregistré une augmentation des ventes d’appartements sur plans, après la stagnation amplifiée par l’attaque terroriste sans précédent du 7/10/2023 perpétrée par le hamas.

Tous les acteurs gravitant autour du secteur de l’Immobilier témoignent d’un réveil du secteur, qui s’accélère depuis le début de l’année 2024.

Afin de mettre en lumière cette hausse, le site Madlan, pendant israélien de PAP, a référencé les leads au cours de trois périodes : la première semaine de février 2023, la semaine suivant le triste 7 octobre et la première semaine de février 2024.

Un « lead » est toute action au cours de laquelle l’internaute établit un contact avec le propriétaire d’une annonce, ce qui indique son intérêt pour un bien.

Cette prise de contact va du simple échange de coordonnées au contact téléphonique.

La plus forte reprise est enregistrée à Ramat Hasharon avec un bond de 1,517 % du nombre de demandes d’appartements reçues par rapport à la première semaine de la guerre, un bond qui constitue une augmentation de 29 % par rapport à 2022.

Elle est suivie par Herzliya, qui connaît une augmentation des leads de 1,300 % par rapport à la première semaine de la guerre, et une légère augmentation de 0.50 % par rapport à la première semaine de février 2023.

Pardes Hana-Karkur occupe la troisième place avec une augmentation de 883 %, suivie par Netanya, avec une augmentation de 795 %.

À la cinquième place se trouve Kiryat Motzkin, avec une augmentation de 591 % des leads entre la première semaine de la guerre et la première semaine de février 2024.

Madlan souligne que les résultats concernant les villes du sud indiquent également une reprise spectaculaire de la demande d’appartements au début de l’année.

Ainsi, le nombre de demandes d’appartements à Beer Sheva a augmenté de 211 % par rapport à la première semaine de la guerre (bien que par rapport à l’année dernière, il s’agisse d’une diminution de 6 %).

À Ashkelon, il y a eu une augmentation de 243 % par rapport à la première semaine de guerre (une diminution d’environ 16 % par rapport à l’année dernière).

Sderot, l’une des villes les plus touchées par les roquettes palestiniennes, surprend avec une augmentation de 100 % par rapport à la première semaine de guerre, soit un bond de 267 % par rapport à l’année dernière.

Pour Netivot, c’est une augmentation de 214 % par rapport à la première semaine de guerre et de 144% augmentation par rapport à 2022.

Kiryat Malachi connaît une augmentation de 38% par rapport à la première semaine de la guerre, mais une diminution de 27 % par rapport à la première semaine de février 2023.

À Kiryat Gat, où un programme de construction à grande échelle est en cours, il y a eu une diminution de 35 % par rapport à la première semaine de la guerre. Bien qu’il s’agisse d’une augmentation de 19 % par rapport à l’année dernière, c’est la ville qui a connu la reprise la plus lente parmi les villes étudiées.

Concernant les villes du nord, des augmentations significatives des ventes d’appartements ont été enregistrées dans les villes de Kiryat Motzkin (591 %), Kiryat Yam (582 %) et Kiryat Ata (578 %).

Madlan estime que la demande provient principalement des évacués du nord du pays, qui recherchent une alternative plus sûre à des prix relativement abordables.

À Kiryat Shmona,  sans surprise, le nombre de leads n’a pas changé (c’est-à-dire 0 % par rapport à la première semaine de la guerre), avec une diminution de 75 % par rapport à l’année dernière.

Nahariya connaît une augmentation de 467 % des ventes d’appartements par rapport à la première semaine de la guerre, mais une diminution de 59 % par rapport à 2022.

« Ces-derniers temps, nous constatons que le marché immobilier est en quelque sorte revenu à la normale, avec une forte augmentation du nombre de demandes », explique Tal Kopel, PDG de Madlan qui a mené l’étude. « La reprise n’est cependant pas égale dans tout le pays. Parmi celles qui se rétablissent, l’on trouve principalement des villes du Centre, principalement prisées par les familles et dont les prix sont considérés comme raisonnables, comme Netanya, Bat Yam et Ramat Gan, mais aussi des villes plus chères telles qu’Herzliya, Ramat Hasharon et Givatayim ».

״Il est intéressant de voir que parmi les villes qui se sont rapidement rétablies, l’on compte Kiryat Motzkin, Kiryat Yam et Kiryat Ata, trois villes proches de différentes localités dont ont été évacuées des populations proches des zones de guerre, permettant à ces dernières de rester proches de leurs zones de vie à des prix relativement abordables ».

Arnaud Sayegh
Avec l’aimable autorisation de KNE
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