Pendant Péssa’h, on ne doit pas utiliser les ustensiles que l’on a utilisé durant toute l’année, car ces ustensiles dans lesquels on a cuisiné toute l’année, ont contenu des aliments chauds, et les parois de ces ustensiles ont « absorbé » le goût de ces aliments.
C’est pourquoi, comme nous séparons la vaisselle de viande et celle de lait durant toute l’année, ainsi nous devons séparer la vaisselle de toute l’année et celle de Péssa’h.

Les lois de la Cachérisation des ustensiles pour Pessah’ sont complexes aussi bien du point de vue Halachique, que du point de vue technique.

Notre grand maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l nous a clarifié – à travers ses cours et ses nombreux ouvrages – les lois relatives à la Cachérisation des ustensiles pour Péssa’h.

De notre époque, où l’on vit dans des générations pleines de l’abondance Divine, la plupart des gens possèdent des ustensiles spécifiques à Péssa’h.
Par conséquent, la plupart des gens n’ont absolument pas d’utilité à « Cachériser » des ustensiles spécifiques pour la fête de Péssa’h, excepté les plans de travail de la cuisine, la gazinière ou autre, qu’il est nécessaire de Cachériser.

Nous allons d’abord expliquer brièvement la définition de la Cachérisation, et ensuite nous expliquerons quelques règles les plus fréquentes et les plus nécessaires.

« Kébol’o, Ka’h Polto »
Le procédé de Cachérisation de tout ustensile fait de métal ou de plastique dépend de son mode d’utilisation, car nous avons un grand principe selon lequel : un ustensile « rejette comme il absorbe » (Kébol’o, Ka’h Polto).

Par conséquent, un ustensile dans lequel on a fait cuire du ‘Hamets au moyen d’un liquide – comme une marmite ou une casserole sur le feu – doit être cachérisé par Hag’ala, c’est-à-dire, être immergé à l’intérieur d’un ustensile qui se trouve sur le feu, et qui est rempli d’eau bouillante.

Il faut impérativement que l’eau bouillante dans laquelle on va immerger l’ustensile à cachériser soit celle qui se trouve à l’intérieur du Kéli Richon (dans une marmite qui se trouve sur le feu).
(C’est-à-dire, il faut immerger l’ustensile à Cachériser, exclusivement dans un ustensile contenant de l’eau bouillante et qui se trouve encore sur le feu, et non dans de l’eau qui a bouilli sur le feu et qui a été ensuite transvidée dans un autre ustensile, car ce nouvel ustensile s’appelle « Kéli Chéni ». Or, l’eau bouillante qui se trouve dans un Kéli Chéni, n’a pas la capacité suffisante pour causer le rejet de ce qui est absorbé dans les parois de l’ustensile à Cachériser.)

Cachérisation de couverts
C’est pourquoi, les couteaux, cuillères et autres couverts ‘Hamets, si l’on veut les utiliser pour Péssa’h, ils peuvent être Cachérisés en les immergeant dans l’eau bouillante de la bouilloire électrique (Koumkoum), en trempant d’abord un côté du couteau, et ensuite l’autre côté (il faut veiller à éteindre la bouilloire électrique au moment précis où on immerge les couverts mais lorsque l’eau est encore bouillante, par crainte d’électrocution).
Si les manches des couteaux sont faits de bois, il est impossible de les Cachériser par Hag’ala.

Bien entendu, avant la Hag’ala, il faut veiller à nettoyer correctement l’ustensile de toute trace de saleté ou de rouille. Il faut s’efforcer de ne pas utiliser un ustensile qui a servi avec du ‘Hamets durant 24h avant de le Cachériser par Ha’gala.

Les ustensiles en bois
Les ustensiles en bois ont le même statut que les ustensiles en métal, et leur mode de Cachérisation est le même que celui des ustensiles en métal.

De ce fait, si l’ustensile en bois a été introduit dans une marmite chaude contenant un plat ‘Hamets sur le feu, cette ustensile devra être Cachérisé par Ha’gala dans une marmite d’eau bouillante sur le feu comme nous l’avons expliqué.

Et ainsi pour tout autre cas similaire.

La règle est la même au sujet des ustensiles faits en os
De notre époque, ce type d’ustensiles n’est pas très courant.

Les ustensiles qui nécessitent un passage à la flamme (« Liboun »)
Les broches et les grilles que l’on utilise directement avec le feu, sans la présence du moindre liquide, nécessitent une Cachérisation par Liboun, c’est-à-dire, un passage à la flamme jusqu’à produire des étincelles, ce qui correspond au stade où le métal devient rouge.
Il en est de même pour un ustensile dans lequel on fait cuire un gâteau sur les feux de la gazinière, durant toute l’année.
La Cachérisation de cet ustensile ne peut se faire que par Liboun total, c’est-à-dire, jusqu’à produire des étincelles.
Mais généralement, ces ustensiles ne sont pas assez résistants pour supporter ce genre de traitement, et c’est pourquoi il faut acheter des ustensiles à gâteaux spécialement pour Péssa’h.

Mais par contre, une marmite dans laquelle on a cuit du ‘Hamets avec un liquide, cette marmite est tout à fait cachérisable par immersion dans de l’eau bouillante (Hag’ala) selon les conditions citées plus haut, si l’on désire l’utiliser pour Péssa’h.

 »il faut utiliser durant Péssa’h uniquement des ustensiles qui n’ont pas absorbés de Hamets », c’est-à-dire, des ustensiles neufs (ou des ustensiles réservés pour Péssa’h), ou bien des ustensiles qui ont été cachérisés pour Péssa’h.
En général, le procédé de Cachérisation d’ustensile correspond à son mode d’utilisation.

Des assiettes ou des plats en métal ou en plastique qui ont contenus du ‘Hamets à chaud, qui n’ont jamais servi comme Kéli Richon (le Kéli Richon est l’ustensile qui cuit l’aliment sur le feu), mais seulement comme Kéli Chéni, puisqu’on y a seulement transvidé le contenu du Kéli Richon (exemple : on a fait cuire des pâtes dans une marmite. La marmite s’appelle « Kéli Richon », car c’est elle qui a contenu l’aliment durant la cuisson sur le feu. Si l’on transvide ensuite ces pâtes dans un plat en inox, ce plat s’appelle « Kéli Chéni »), le procédé de Cachérisation d’un Kéli Chéni respecte son mode d’utilisation, et il suffira donc de déverser de l’eau bouillante provenant du Kéli Richon, sur le plat en inox de notre exemple (on peut le faire à partir de l’eau que l’on fait bouillir avec le Koumkoum).

Un Kéli Cheni est à fortiori cachérisable par immersion (Hag’ala) dans un Kéli Richon qui se trouve sur le feu.

Une poêle – Les décisionnaires débattent sur le procédé de cachérisation d’une poêle à frire, dans laquelle on a frit du ‘Hamets avec de l’huile.
A-t-elle le statut d’une marmite ou d’une casserole dans laquelle on fait cuire des aliments ‘Hamets, et qu’il suffit de cachériser par Hag’ala (immersion dans de l’eau bouillante, encore sur le feu), ou bien étant donné qu’on n’utilise que peu de liquide pour la friture (juste un peu d’huile), son statut serait plutôt celui d’une broche à rôtir, qu’il faut passer à la flamme (Liboun) ?
Selon la tradition des Séfaradim, il est suffisant de cachériser cette poêle à frire par Hag’ala, mais selon la tradition des Achkénazim, il faut la cachériser par Liboun (passage à la flamme).

Cependant, notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l précise que même selon la tradition des Achkénazim, il n’est pas nécessaire dans ce cas-là, de procéder à un Liboun total de la poêle, en allant jusqu’à produire des étincelles. Il suffit de procéder à un Liboun « léger », de sorte à atteindre simplement un niveau de chaleur tel, que si l’on place un brin de paille sur la paroi extérieure, celle-ci brûlera.
(Il faut préciser que ceci ne concerne que Péssa’h, mais pour cachériser une poêle d’une utilisation viande vers une utilisation lait ou inversement, il faut un Liboun total, même pour les Séfaradim).

Tout ustensile qui a contenu du ‘Hamets à froid, comme un ustensile en argent ou en or, ou bien le frigidaire ou le congélateur, et que l’on veut utiliser pour Péssa’h, ne nécessite aucune Cachérisation, et il est suffisant de le nettoyer correctement.

Les ustensiles en terre (qui ont contenu le ‘Hamets à chaud), n’ont aucun moyen de Cachérisation, même si on les passe à la flamme (Liboun), ils restent interdits à l’utilisation pendant Péssa’h.

Les ustensiles en verre qui ont contenus du ‘‘Hamets – même à chaud – , et que l’on veut utiliser pour Péssa’h, ne nécessitent aucune Cachérisation, et selon l’opinion de MARAN, l’auteur du Choul’han ‘Arouh’, il est suffisant de les rincer correctement.
Cependant, selon la tradition des Achkénazim, il est nécessaire de cachériser par Hag’ala, les verres que l’on veut utiliser pour Péssa’h, exactement comme pour un ustensile de lait en verre, qui a absorbé de la viande à chaud (selon la tradition Achkénaze).

Certaines communautés Séfarades en dehors d’Israël avaient l’usage de s’imposer la rigueur de ne pas utiliser les ustensiles en verre de toute l’année pour Pessa’h.
Cependant, selon notre maitre le Rav Ovadia YOSSEF z.ts.l, dès lors où les gens originaires de ces communautés ont immigré en Israël, ces personnes peuvent immédiatement abolir leur usage et se référer dans toutes les règles selon l’opinion de MARAN l’auteur du Choul’han ‘Arou’h, car le simple fait d’adopter un avis rigoureux contraire à celui de MARAN l’auteur du Chpu’lhan ‘Arou’h, n’est pas conforme au Din en Erets Israël où vivait MARAN l’auteur du Chou’lhan ‘Arou’h, puisque cela représente – ‘Hass Véchalom – une sorte de manquement au respect de MARAN qui était le maitre de tous les habitants d’Erets Israël.

Les ustensiles en porcelaines qui ont contenus du ‘Hamets à chaud, ont le même statut que les ustensiles en terre, qui n’ont aucun moyen de Cachérisation, même selon la tradition des Séfaradim.

Il faut s’efforcer au maximum d’effectuer les diverses Cachérisations, seulement après avoir laissé les ustensiles au repos, sans avoir été utilisés pendant au moins 24 heures.
Il est permis de cachériser par Hag’ala (immersion dans l’eau bouillante) des ustensiles viandes et des ustensiles laits les uns après les autres, dans le même grand ustensile.

halachayomit.co.il

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